Les Alpes Autrichiennes. Un village qui pourrait ressembler à celui de nos bons vieux irréductibles gaulois.
En 2003, à Saint-Peter-Sur-Anger, la vie est tranquille. Un microcosme de paysans et artisans, ayant le moins de contacts possibles avec le reste du monde, gardant fièrement leur patois, leurs traditions, et fuyant toute nouveauté.
Puis un jour arrive deux malheurs à l’un des habitants, Johannes Gerlitzen : à la naissance, sa fille ressemble étrangement au voisin qu’il hait par-dessus tout et il attrape un ver solitaire.
Cherchant à s’isoler, Johannes finit par se réfugier dans ce lieu étrange dont se méfie tout Pétrucien : la bibliothèque. Il se plonge alors dans les livres. Il veut savoir comment fonctionne ce parasite en lui. Un Savoir qui le pousse à partir pour la Grande Ville. Des années plus tard, il reviendra à Saint Peter. Il est devenu médecin. Tout Saint-Peter se méfie de lui, devenu un étranger, lisant des livres. Tous sauf son petit-fils Johannes qui va nourrir le même appétit pour le savoir et notamment l’étude de l’histoire et des civilisations.
Vea Kaiser offre un premier roman très divertissant, où les personnages archétypaux servent une sorte de conte réaliste montagnard à la fois drôle, vif, et plein de verve. Ce livre est truffé de rebondissements, et le lecteur se demande jusqu’au bout comment ce petit village va s’en sortir. Un véritable tourne-pages à l’accent guttural !
Éditions Presses de la Cité (20.08.2015)