Doux comme la mort, Laurent Guillaume

laurent guillaume doux comme la mort la manufacture de livresRencontre le samedi 11 janvier 2020, 16h

L’histoire commence au Mali, à la prison de Bamako, où le consul général de France vient rendre visite au prisonnier blanc, celui au tatouage de serpent dans le dos, celui qui fait des tractions en plein soleil, celui qu’on surnomme « La Mort ».
Gabriel Milan est emprisonné depuis trois ans, et lorsque le consul lui apprend que son petit ami est mort d’un soi-disant accident de voiture à Paris, il s’échappe, semant les cadavres derrière lui. En quête de réponses, de vengeance et de rédemption, Gabriel Milan va appliquer une justice macabre, laissant des morts entre Paris, Genève et le Mali.

En parallèle, on découvre Marc Andrieu, un flic détruit par la disparition de sa fille, prêt à toutes les méthodes pour retrouver sa piste et la sauver d’elle-même. Lui aussi en quête de pardon et d’une seconde chance, se retrouvera mêler à une histoire bien plus complexe qu’il ne le pensait.Laurent Guillaume a écrit un polar où la tension ne tombe jamais. L’histoire intense, où les personnages semblent prisonniers d’une immense toile d’araignée qui finira par les étouffer, ne laisse que peu de répit au lecteur. Petit à petit, toutes les strates vont être découvertes et révéleront la grande machination politique, celle qui n’hésite pas à manipuler, détruire, exploiter, pour parvenir au pouvoir.
L’histoire, au fur et à mesure qu’elle prend de l’ampleur, se fait aussi de plus en plus noire et cynique.
Laurent Guillaume dénonce le trafic de drogue, d’armes, de femmes, la perversité, la violence, les malversations politiques, un monde où tous sont corrompus, tous ont laissé parler leur part la plus obscure, et sombrent avec elle. Et pourtant, une petite lueur apparaît parfois.

Consultant international en lutte contre le crime organisé, plus particulièrement en Afrique de l’Ouest, Laurent Guillaume a écrit un polar haletant, édifiant, nourrit de connaissances indéniables sur ce milieu. Un livre ultraréaliste, intense, où aucun mot n’est de trop.

Éditions La Manufacture de Livre (janvier 2019)
(Première édition épuisée : 2011)

 

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