Memorial Drive, Natasha Trethewey

Le roman commence par cette citation de Martin Buber « Tout a une destination que le voyageur ignore ».

Natasha nous raconte dans ce roman autobiographique la mort tragique de sa mère, femme battue par son beau-père Big Joe.  Elle raconte aussi le Memorial Drive, cette route du Mississipi des années 60 baignant dans la ségrégation, la suprématie blanche et le Ku Klux Klan. En 1966, être née d’un mariage interacial est interdit.

Une avancée pour la défense des droits civiques se manifeste du côté d’Atlanta, où Natasha et sa mère Gwendolyn, fraîchement séparée de son mari universitaire, se rendent pour un meilleur avenir.

« Tu as le meilleur des deux mondes » lui dit Gwendolyn, parce qu’être métisse, hybride ou encore mulâtre est un fardeau et que l’amour, même à distance, ne suffira pas à la protéger.

Gwendolyn, se bat pour s’émanciper et faire des études pour accéder et réussir. L’Eldorado américain est encore possible. Elle entraîne Big Joe dans son escalade à la réussite mais ce dernier la brise, l’insulte, la maltraite. On bascule dans la deuxième partie du livre qui conduira au destin fatal.

Natasha Trethewey est une écrivaine et poétesse américaine. Elle ressort de son passé cette terrible tragédie, ses blessures avec beaucoup de justesse, entremêlée d’écrits de sa mère, comme si elle était là. C’est un livre qui s’adresse à toutes les femmes, à tous ceux qui luttent pour une meilleure égalité pour tous, à tous ceux qui sont meurtris par le racisme.   

Editions de l’Olivier (août 2021)
Traduction : Céline Leroy

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