Le train des enfants Viola Ardone

Naples 1946. Les enfants de la guerre vivent de petits riens, de chaussures trouées et de quelques trésors cachés dans des boites rouillées. Le destin d’Amerigo Speranza va changer. Ces enfants sont envoyés par le parti communiste dans le Nord du pays pour s’instruire et se reconstruire. Déchiré entre deux régions, longtemps séparé de sa mère, l’enfant du pays revient à la case départ mais avec des rêves et deux familles. Avec beaucoup de tendresse, ce roman est bouleversant, drôle, touchant. L’enfance que décrit Amerigo est précieuse, les instants de bonheur tellement rares, les souvenirs aussi. On pense aux choristes, à Cinéma Paradiso. Cette petite voix de huit ans avec ses mots nous vous quittera pas, y compris la salsa genovesa de  la sua mama !

Née en 1974, Viola Ardone est diplômée de lettres. Après quelques années dans l’édition, elle enseigne aujourd’hui l’italien et le latin, tout en collaborant avec différentes publications.

Le train des enfants est son troisième roman.

Editions Albin Michel

Parution Janvier 2021

Zouleikha ouvre les yeux, Gouzel Iakhina

zouleikha ouvre les yeuxL’histoire commence au fin fond de la Russie rurale, au Tatarstan. Fin des années 20. En plein hiver. Zouleikha se lève plus tôt que tout le monde, pour aller chaparder en secret une friandise de pommes séchées dans le grenier. Guettant les ronflements de son mari Mourtaza, elle traverse la petite maison, pieds nus sur le sol gelé. Mais c’est surtout de sa belle-mère, La Goule, dont elle a peur. Vieille femme aveugle, acariâtre et despotique. Qui la traite comme une esclave et l’humilie à la moindre occasion.
Mais Zouleikha trouve le courage d’aller voler cette sucrerie pour qui pour quoi ? On s’inquiète, on panique, on angoisse avec elle à chaque pas, à chaque craquement de bois, à chaque soupir du vent. Et on apprend, terrifiée, que ce n’est pour elle, un pique de gourmandise qui serait presque révolutionnaire vue son existence, ni pour un ami, un amant, une sœur qui serait comme un point d’ancrage d’amour et de solidarité dans ce monde glacial. Non. C’est pour le dieu de la rivière, qu’il transmette au dieu du cimetière qu’il prenne soin de ces 4 filles mortes en très bas âge.
Le ton est posé.