Le livre est dédié à sa grand-mère qui ne lira pas ce livre et à sa mère qui lui avait interdit de l’écrire. Aurélie est l’héroïne de cette relation triangulaire : une grand-mère, Rose, aimante solaire, et une maman, Reine, toxique et jalouse de sa fille. Cette dernière  rivalise et défie sa fille d’être belle comme elle.

« Tu vieilliras ma fille. Même toi, toute petite, si jolie, tu verras comme moi, ça t’arrivera d’un coup, plus vite que tu ne le crois. Un jour, tu perdras ton pouvoir magique et tu en souffriras pour l’éternité. » J’aurai rêvé qu’elle me dise : tu seras une femme, ma fille. Quelle aventure ! Tu verras, viens donne-moi la main. Je te raconterai tous mes secrets de créature et je me réjouirai de ta splendeur ».

Comment se construire avec une mère témoignant malgré tout d’un amour éternel ? Avec une mère qui joue de sa beauté, de son physique et de sa splendeur ? Elle s’oppose constamment à cette féminité outrancière, à la peur de déplaire, à l’obsession de sauver les apparences et à la hantise de vieillir. L’auteure retrouve une sérénité chez sa grand-mère qui lui enseigne les codes d’émancipation des jeune filles. Aurélie Djian se confie sur les relations filiales toujours singulières, entre secrets, mensonges et vérités. Un premier roman remuant, introspectif et touchant.

Editions Julliard (25/08/2022)

Aurélie Djian est une écrivaine française. Elle entreprend des études en psychopathologie et psychanalyse, après avoir exercé en tant que critique littéraire, notamment pour France Culture et Le Monde. Elle écrit pour la scène et la radio.