La petite dernière, Fatima Daas

Autofiction, Fatima est française d’origine algérienne, issue d’une famille musulmane pratiquante, atteinte d’un asthme sévère qui l’amène parfois à l’hôpital, lesbienne, petite dernière d’une sororité.
L’enfant non désirée, la fille qui aurait dû/pû être un garçon, en conflit entre sa croyance et ses désirs, entre les codes et ses envies.

Fatima Daas a un style très beau, qui porte le sens de son livre. Une quête identitaire d’une femme qui ne trouve pas sa place, qui la cherche. Dans la solitude et la peur d’en sortir, la peur de se dévoiler, de se fragiliser.

Comment on fait pour sortir du silence ?
Celle qui ne sait pas parler écrit.
Une écriture qui part des tripes.
Elle lie l’arabe et le français, elle fait frapper la langue, même les univers, à essayer de faire comprendre les mots, leur donner leur sens. Dans des répétitions, comme des litanies, des prières, des poèmes. Comme un cri de liberté.

Éditions Noir sur Blanc, coll. Notabilia (août 2020)

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