La pilule, suivi de Big Girl, Meg Ellison

Imaginez une pilule miracle qui, chaque nuit, vous fasse perdre des dizaines de kilos, jusqu’à parvenir au « poids idéal » ? Que cela se fasse dans d’affreuses souffrances pendant de longues minutes, et qu’une personne sur dix en meure, empêcherait-il le monde de se la procurer ?
D’après l’histoire de Meg Ellison, non.
Lorsque son héroïne, en surpoids, refuse de prendre cette pilule miracle, ayant peur de mourir, et peur de perdre son identité, son quotidien va devenir un enfer…

Dans ce recueil de nouvelles, l’autrice réfléchit la place du corps, dans des sociétés pas si éloignées de la nôtre : elle développe l’idée d’une pilule amaigrissante, d’une jeune adolescente apparaissant nue et immense dans une baie et qui sera ultra-sexualisée et rejetée par les humains, d’un homme qui doit s’arracher une dent pourrie dans une société totalitaire où la population meurt de faim… 

Meg Ellison a un style direct, frontal, qui dénonce les maux de notre monde, tout en créant, en quelques lignes, un univers fictionnel fort. Des nouvelles efficaces et percutantes.

Editions Goater (03.09.2022)

Meg Ellison, née le 10 mai 1982, est une romancière et essayiste américaine dont les écrits intègrent souvent les thèmes de l’autonomisation des femmes, de la body-positivity et de la flexibilité du genre.
Après avoir abandonné le lycée, Meg Ellison suit le système des universités communautaires en Californie et obtient finalement son diplôme de l’Université de Californie à Berkeley. Elle écrit et traite les sujets de la pauvreté et de l’identité queer qui influencent une grande partie de son travail. Elle vit à San Francisco.  

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