L’histoire terrifiante d’une femme harcelée moralement par son mari, et qui rencontre un jour un homme qui va lui ouvrir les portes de la passion, du bonheur et surtout de la liberté.
Incroyablement troublant de trouver la plume d’Eric Reinhardt si féminine. La narratrice Bénédicte Ombredanne a une présence puissante et sensuelle, une psychologie fine et profonde.
Une écriture intelligente, et judicieuse lorsque l’auteur change de narrateur, dans le sens où il évite que l’on sombre dans le pathos. Ce roman est fort, et il aurait pu aisément jouer sur la corde sensible, mais il s’y tient en équilibriste délicat.
C’est un livre très intense (rien que pour la première partie, qui tient du génie).
Cette femme, sa vie étouffante, sa (terrible) relation à son mari et ses sales mioches.
Cette vie toute en prudence, qui connaît des fulgurances puissantes.
Une vraie empathie, et une histoire qui tient plutôt bien son lecteur grâce au suspens.
Et une très belle allégorie sur la maladie (rappelle de Mars de Zorn), le rapport à celle-ci. La somatisation.
Indéniablement un roman à lire !
Éditions Folio (poche) (01.01.16)
Prix Renaudot des Lycéens
Roman des étudiants France Culture – Télérama