Écorchée vive, Nitch’ traîne sa mélancolie auprès de Slim dont elle est secrètement amoureuse. Les deux jeunes gens « roulent des pelles à l’autodestruction » en consommant des drogues qui anesthésient leur mal de vivre. Elle se rêve poétesse, lui graffeur, mais l’avenir est enlisé dans les « champs de pavot de Miss Défonce ». Les chemins de l’errance aboutissent chez Jean-Pierre, travesti paumé qui leur offre le gîte, le couvert et l’amitié.

Les choses tournent mal lorsqu’un dealer ose un regard trop insistant sur Nitch’. Alimentée par la coke, la colère de Slim se referme comme la mâchoire sur sa proie. Direction La Rochelle où habite Nina, la fille de Jean-Pierre. Échappée belle pour ces jeunes gens en cavale, rupture avec la ville toxique, rencontres inattendues, ouvertures. Sur l’île de Ré où Nina les conduit, Nitch’ participe à une cérémonie au cours de laquelle une chamane transmet l’enseignement des plantes de la forêt amazonienne.

Quand l’aube se lève, Nitch’ a entamé son chemin de guérison. Pour la première fois de sa vie, elle se sent appartenir à une « tribu », un cercle de pèlerins qui pour devenir les architectes de leur Vita Nuova, acceptent d’affronter leurs ombres. Dans ses veines, dans son sang, l’ayahuasca a commencé le grand nettoyage libérateur.