De la bande dessinée franco-belge aux mangas japonais en passant par les romans graphiques du monde entier, cette sélection vous embarque dans l’univers foisonnant du 9e art.
Humour, aventure, poésie visuelle ou récits engagés : découvrez des histoires illustrées pour tous les âges et toutes les sensibilités. Entre bulles et émotions, chaque page est une expérience unique.
Zeno et Ana, soixantaine d’années, se retrouvent sur les quais, sous la pluie. Tout démarre avec ce dialogue, Ana qui demande à Zeno : tu m’attends depuis longtemps ? Lui qui répond : 37 ans. On comprend qu’elle est maire, tout juste à la retraite, mariée, qu’il est libraire, fantasque, et qu’il vend son commerce. Et qu’enfin, ils vont s’embrasser, et qu’il et elle sont à un tournant de leur existence.
Les chapitres vont s’écouler à rebours. Nous allons découvrir des moments clés de leur vie, séparée, à distance, faite d’absence, de silence, de lettres, d’appels téléphonique, le tout comme en marge de leur quotidien, comme une amarre au loin.
Au départ, deux robots humanoïdes sont finalisés : Carbone et Silicium. Des prototypes qui serviront de modèles, d’expérimentation, pour créer des robots-assistants pour les humains. Dans leurs processeurs est téléchargé toutes les connaissances humaines. Dans leur programme est installée une DLC : Carbone et Silicium ne vivront que 15 ans (la vie d’un chat, pour permettre à ce que l’industrie continue à produire et vendre. Cette chère obsolescence programmée pour pousser à la consommation).
Pendant 15 ans, le couple de robots est tenu enfermé, des expériences, mais leur désir de voir le monde en vrai est puissant. Leur « mère » obtient l’autorisation d’un voyage. Carbone et Silicium veulent en profiter pour s’enfuir. Mais cela ne se passe pas comme prévu : Silicium parvient à s’échapper quand Carbone est rattrapée.
La fin de vie d’Alexandra David-Néel racontée par celle qui aura été sa dame de compagnie, sa soignante, sa confidente, sa protectrice, son adversaire, pendant des années : Marie-Madeleine Peyronnet.
D’abord on découvre cette vieille exploratrice acariâtre, sévère, avec des éclats de tendresse quand elle laisse apparaître des fissures. Une ambiance recréée avec finesse, par les planches en noir et blanc, dans le foutoir plein de toiles d’araignées, de bouddhisteries, de fauteuils défoncés, et d’obscurité, de la vieille maison pleine de secrets du Sud, puis il y a les planches en couleur, douces et lumineuses en même temps, où on suit Alexandra David-Neel à travers ses aventures, dans des paysages superbes, dangereux et mystérieux.
Québec. D’un été à l’autre. De courtes histoires, des moments de rencontres, de tranches de vie de couples, de sexe sans lendemain, des promesses, de fuites. A travers cette bande dessinée, Julie Maroh semble vouloir aborder tous les aspects des relations amoureuses chez les 25-35 ans, de nos jours, et y parvient avec une véritable justesse, beaucoup de sensualité, de tendresse, de psychologie.
Claire c’est la nana normale. Un bon boulot (infirmière en néonatalogie) où elle se sent bien, des amies, la trentaine. Sauf… qu’elle n’arrive pas à trouver un homme pour partager sa vie. Et ça l’obsède, la mine, la désespère, la met en colère. Pourtant elle essaye, elle enchaîne les rendez-vous, les conquêtes, les histoires. Parfois son esprit s’égare à déjà s’imaginer sur son petit nuage rose d’un mari, un enfant. Mais, ses relations ne tiennent pas plus de trois mois.