Ouvrez les portes du monde grâce à une sélection d’œuvres venues d’ailleurs. Romans traduits, récits de voyage, classiques et nouvelles voix : la littérature étrangère vous invite à explorer d’autres cultures, d’autres langues, d’autres façons de raconter l’humain.
Des États-Unis au Japon, de la Norvège à l’Argentine, chaque livre est une passerelle entre les mondes, un miroir où l’on se reconnaît autant qu’on se découvre.
Après la claque Homo Sapienne, premier roman vif, tranchant, contemporain, j’attendais un nouvel ouvrage de Korneliussen avec impatience. Et voilà qu’enfin arrive La vallée des fleurs.
La narratrice est une jeune femme intelligente, inuite, qui vit au jour le jour sa vie et son histoire amoureuse avec Maliina. Acceptée à l’université au Danemark, elle est à la fois ravie d’échapper au cocon familial très protecteur et inquiète à l’idée de laisser sa petite amie au Groenland.
En quelques allers-retours entre le Groenland et le Danemark, l’autrice tisse un récit introspectif, où les sentiments ont une place prédominante. Confrontée à la solitude, l’angoisse de la narratrice gagne de plus en plus de terrain.
Quelle joie de retrouver Pete Fromm, les grands espaces et les histoires de famille. Nous voilà dans des canoës, au cœur de la région des lacs, entre les États-Unis et le Canada. En plein cœur de l’automne, dans un espace incroyablement vaste, sauvage, silencieux, les trois protagonistes vont avancer entre moment de rame et de portage. Un père et ses deux enfants, jumeaux, garçon et fille, plus ou moins perdus de vue au fur et à mesure des aléas de la vie : divorce des parents, les enfants qui partent construire leur propre vie loin du domicile familial, des choix de vie parfois incompris des uns et des autres.
On pourrait dire qu’il ne se passe rien dans ce livre. Et pourtant. Il est fascinant, il y a une lente progression, vers un point culminant, comme ces longues marches que le narrateur et le Felice font ensemble. Chaque matin, alors que l’aube ne pointe pas encore, ils partent tous deux dans la montagne, et grimpent. Le temps est froid, proche de l’hiver, il y a la pluie, puis la neige. Mais chaque matin, le même rituel : se retrouver, et monter jusqu’à la gouille, une sorte de mare isolée au milieu des arbres et des rochers. Arrivés là, ils plongent chacun à leur tour. Nus. Selon le temps, ils doivent même en briser la glace pour pouvoir s’immerger. Puis, ils se laissent sécher à la brise (très) fraîche du jour qui se lève.
Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais tombe sur un livre « le labyrinthe de l’inhumain « écrit par Tc Elimane. En septembre 1938, un auteur originaire du Sénégal publie aux éditions Gemini, qui n’existe plu un livre étonnant en tout point, par le sujet le style et son auteur dont personne n’avait entendu parlé.
La presse et les intellectuels de l’époque le surnommaient « le Rimbaud Noir ». Toutefois, le succès de ce livre fut bref.
Dans la petite ville de Cobb arrive un grand homme émacié, tout de noir vêtu. Agressif, prétentieux, son tour des boutiques et des brasseries ne laisse personne indifférent. Mais lorsque tous et toutes comprennent qu’il s’agit du nouveau chef embauché par l’une des deux familles prestigieuses du comté, un potentiel gros client donc, ils et elles vont se mettre en quatre pour répondre à ses besoins et désirs.