Plongez au cœur de la richesse littéraire des voix francophones, de Paris à Kinshasa, de Montréal à Alger. Romans, nouvelles et récits venus des quatre coins du monde francophone se répondent, entre héritage culturel, diversité des styles et regards singuliers sur le monde.
Découvrez des œuvres majeures comme des pépites contemporaines, portées par des auteur·rice·s qui font vibrer la langue française dans toute sa vitalité.
Joseph Incardona nous plonge dans le milieu affairiste des Golden Boys de la fin des années 80 à Genève. Cette fresque noire à l’écriture bien aiguisée et corrosive met en scène un jeune et beau professeur de tennis Aldo Bianchi, gigolo d’une femme vénale et jalouse, une Emma de Bovary , tout en fricotant avec le grand banditisme et le réseau fiduciaire en transportant des valises de cash à blanchir. Son modèle de réussite sociale c’est gagner de l’argent par tout moyen. Ce jeune Aldo rencontre l’amour de sa vie, Svetlana. Cette jeune banquière prometteuse veut sa part du gâteau et décide de parvenir au sommet du monde social, là où tous les possibles sont réalisables, où le champagne coule à flot, dans les soirées mondaines, au volant de voitures de luxe, les robes des couturiers comme modèle d’ascension sociale. Joseph Incardona dresse un portrait d’une société où vanité, orgueil, cupidité, ambition, condescendance, obséquiosité, hypocrisie sont écrits avec noirceur et âpreté. Un très bon thriller.
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Deux ans après le succès de "la Disparition de Stéphanie Mailer", Joel Dicker nous amène chez lui en Suisse. "L'énigme de la chambre 622" se passe entre Verbier et Genève.…
Ce livre est un récit autobiographique, Calaferte y raconte ses déambulations dans la rue, la pauvreté, son travail à l’usine, ses relations amoureuses et sulfureuses, et ce qu’est être écrivain, le rapport à l’écriture.
Le style de Calaferte remue, bouscule, dérange. Des phrases courtes, sèches qui sonnent la brutalité, l’urgence du moment présent à bouffer par tous les côtés pour pas crever. C’est sombre et intense.
Du travail il fait la description d’une sorte de misère esclavagiste qui bouffe de l’intérieur, un besoin irrépressible de sortir d’une mélasse gluante.
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Leila Slimani nous entraîne dans une fresque familiale qui démarre dans le Maroc Colonial de l'après guerre.Un regard à la fois original, complexe et très juste sur ce que fut…
Découverte sans fard de la famille Duchemin, famille marginale, recluse, qui s’entasse dans une bicoque, entre la décharge et le cimetière. A la demande de son institutrice, Noémi va écrire, ses souvenirs, sa vie.
Ce roman est donc un assemblement de notes, de cahiers, de lettres, dans un style libre, intense, fou, oral. Où le plus sordide devient pétillant.L’écriture surprend, au tout début : c’est un langage oral, qui passe d’un sujet à un autre sans prévenir, avec des bouts d’anecdotes qui ressemblent à des instantanés pris sur le vif. Une de frénésie des mots, de soif de dire, d’écrire.Et surtout, on finit par s’attacher terriblement à cette Noémie, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qui suit son chemin, qui n’accepte pas qu’on lui dicte son comportement. Elle est espiègle, intelligente, et n’hésite pas à vivre comme bon lui semble.
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