
Nous découvrons l’histoire de Mona Roze, jeune femme journaliste dynamique, victime de crise de somnambulisme, de crises d’angoisse. Elle décide de consulter un psy puis un deuxième qui lors d’une séance d’hypnose comprend le mal être et le traumatisme qu’elle ressent. En effet, tous les jeudis, elles se voient. Alors qu’elle est endormie, son corps est agité par un dibbouk un esprit d’un mort qui parle yiddish. Nathalie Zadje utilise cette métaphore pour nous raconter l’histoire de Moyshé et Avrum deux jeunes polonais qui decident de tenter leurs chances en France avant d’embarquer pour New York. Malheureusement, la guerre, la Shoah arrivent. Mona Roze qui n’a jamais parlé yiddish, qui interroge la famille, découvre son identité juive et comprend que c’est son passé qui est à l’origine de son mal-être. Le personnage de Mona est très attachant et jovial; un genre de Bridget Jones, candide et maladroite dans ses relations amoureuses. C’est un roman agréable et riche en enseignement sur l’histoire de la Shoah. Si vous aimez Shalom Auslander, Gary Shteyngart, vous aimerez Nathalie Zadje et la patiente du jeudi
Editions de l’antilope (Février 2025)
Maître de conférences en psychologie à l’université Paris-VIII, Nathalie Zajde est spécialiste des traumatismes psychiques, qu’ils soient d’origine individuelle ou de masse. Elle est spécialisée en ethnopsychiatrie.
En 1990, elle crée les premiers groupes de parole de survivants et d’enfants de survivants de la Shoah en France. En 2004, à Bujumbura, elle contribue à la création d’un lieu de prise en charge des souffrances psychiques des survivants des massacres au Rwanda et au Burundi. En 2009, à Conakry, suite aux massacres du 28 septembre, elle participe à la création d’une consultation d’ethnopsychiatrie pour les survivants et les victimes de viols.