L’institut, Stephen King

Luke Ellis a 10 ans, une vie plutôt cool et tranquille à Minneapolis. Il est ultra intelligent et curieux de tout, mais pas le cliché du gamin surdoué asocial, gringalet et bouc émissaire. Il a son super copain, il aime jouer au basket, et peut aussi passer des heures à lire des bouquins. Parfois, quand il s’énerve, des objets tremblotent autour de lui, mais ses parents sympas, aimants, à l’écoute, prennent soin de lui.

Sauf qu’une nuit, quatre méchants individus assassinent ses parents, le kidnappent, et le voilà enfermé dans un étrange Institut avec d’autres enfants. Distingués en TK (télékinésie) et TP (télépathie), des médecins leur font subir des expériences éprouvantes et douloureuses, jusqu’à ce qu’ils passent dans une autre aile de l’Institut – dont ils ne connaissent rien, et d’où aucun enfant ne revient.

Un roman d’une efficacité incontestable. Un groupe d’enfants futés, solidaires, aux pouvoirs balbutiants, dont les capacités et la résilience vont surtout reposer sur la confiance mutuelle, l’intellect, et l’amitié. Cela rappelle le groupe de gosses capables d’affronter les plus terribles démons et cauchemars dans Ça et Bazaar.
L’Institut est un lieu horrible, les descriptions des expériences, des médecins, du lieu en lui-même, font froid dans le dos.
Et quand le pourquoi du comment est dévoilé, King parvient a semer le doute, a flouter les frontières entre le Bien et le Mal.

C’est excellent, ça rappelle les histoires fantastiques des années 80-90 (comme Furie de John Farris, 1976), beaucoup de questionnements sur la société par le biais du fantastique, un thriller haletant, des scènes flippantes, des bons sentiments, des héros purs et combattifs. Hyper addictif.

Éditions Livre de poche (2020)
Trad. Jean Esch

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