Mythologies, Gançalo M. Tavares
Des micros-récits absurdes et sombres d'une société absolument incompréhensible, aux personnages loufoques et sans-noms.
Des micros-récits absurdes et sombres d'une société absolument incompréhensible, aux personnages loufoques et sans-noms.
Eva, taxidermiste plus à l'aise avec les dépouilles qu'avec ses congénères, est un drôle de personnage.
Construire une voie ferrée au milieu du désert ? Quelle étrange idée… surtout quand elle doit passer sur des vestiges historiques et au milieu du seul hôtel au milieu du sable (et qui loge toute l’équipe de construction du chemin de fer)…
Des personnages loufoques, des situations absurdes, un univers déjanté : tous les ingrédients propres à Boris Vian, qui par le rire dénonce les travers de le manque de logique de l’humain.
Un comptable planqué dans sa routine, son petit appart parisien, sa petite vie solitaire, ses habitudes rassurantes, et derrière son écharpe, se raconte.
Ça paye pas de mine au début. On se laisse faire. L’écriture est fluide, sympa. Le regard sur les autres est juste ce qu’il faut de piquant, méfiant, et drôle, et triste. On sent évidemment le truc plus profond qui vient titiller la curiosité.
Parce que le type, il cache un truc sous son écharpe, une malformation, une cicatrice, une plaie. Quelque chose de Secret, du passé enfoui.
Il retrouve ses potes tous les soirs, ou presque, au café. Quatre solitaires qui boivent des cafés arrosés de whisky, discutent (ou pas), tapent le carton (ou pas), se confient (peu). Lisa, la barmaid si jolie et pleine d’attentions. Thomas, qui croit avoir des gosses qu’il n’a jamais eu. Sam qui reçoit des lettres de sa mère décédée.
Le comptable, lui, ne s’est jamais confié sur rien de sa vie privée. En 10 ans. Ils n’ont jamais rien demandé. Puis un jour, l’écharpe se retrouve imbibée de café. Il ne peut envisager de l’ôter, il préfère fuir.
Quand il reviendra au bar, les questions vont surgir. Et… il va se décider à parler. A raconter. Se raconter. (suite…)