Une bouche sans personne, Gilles Marchand

Un comptable planqué dans sa routine, son petit appart parisien, sa petite vie solitaire, ses habitudes rassurantes, et derrière son écharpe, se raconte.
Ça paye pas de mine au début. On se laisse faire. L’écriture est fluide, sympa. Le regard sur les autres est juste ce qu’il faut de piquant, méfiant, et drôle, et triste. On sent évidemment le truc plus profond qui vient titiller la curiosité.
Parce que le type, il cache un truc sous son écharpe, une malformation, une cicatrice, une plaie. Quelque chose de Secret, du passé enfoui.

Il retrouve ses potes tous les soirs, ou presque, au café. Quatre solitaires qui boivent des cafés arrosés de whisky, discutent (ou pas), tapent le carton (ou pas), se confient (peu). Lisa, la barmaid si jolie et pleine d’attentions. Thomas, qui croit avoir des gosses qu’il n’a jamais eu. Sam qui reçoit des lettres de sa mère décédée.
Le comptable, lui, ne s’est jamais confié sur rien de sa vie privée. En 10 ans. Ils n’ont jamais rien demandé. Puis un jour, l’écharpe se retrouve imbibée de café. Il ne peut envisager de l’ôter, il préfère fuir.
Quand il reviendra au bar, les questions vont surgir. Et… il va se décider à parler. A raconter. Se raconter.

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D’acier, Silvia Avallone

Début des années 2000. Piombino, en Toscane, fait face à l’île d’Elbe. Piombino, la petite ville ouvrière tourne autour de son usine de sidérurgie. Les hauts fourneaux fondent l’acier sous un soleil écrasant, coupent l’horizon de ceux, noirs de suie, qui travaillent à leurs pieds.

Deux adolescentes de treize ans, Anna et Francesca, sont comme des électrons purs et sensuels dans cet été pesant. Elles sont belles, pétillantes, toujours soudées l’une à l’autre, et ont l’appétit d’avaler le monde. Même si rien ne tombe jamais tout cuit. Car, déjà, elles connaissent les violences, la précarité, la solitude, et le lecteur les suit dans cette ville aux barres d’immeubles grises.

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