Après la claque Homo Sapienne, premier roman vif, tranchant, contemporain, j’attendais un nouvel ouvrage de Korneliussen avec impatience. Et voilà qu’enfin arrive La vallée des fleurs.
La narratrice est une jeune femme intelligente, inuite, qui vit au jour le jour sa vie et son histoire amoureuse avec Maliina. Acceptée à l’université au Danemark, elle est à la fois ravie d’échapper au cocon familial très protecteur et inquiète à l’idée de laisser sa petite amie au Groenland.
En quelques allers-retours entre le Groenland et le Danemark, l’autrice tisse un récit introspectif, où les sentiments ont une place prédominante. Confrontée à la solitude, l’angoisse de la narratrice gagne de plus en plus de terrain.
Zeno et Ana, soixantaine d’années, se retrouvent sur les quais, sous la pluie. Tout démarre avec ce dialogue, Ana qui demande à Zeno : tu m’attends depuis longtemps ? Lui qui répond : 37 ans. On comprend qu’elle est maire, tout juste à la retraite, mariée, qu’il est libraire, fantasque, et qu’il vend son commerce. Et qu’enfin, ils vont s’embrasser, et qu’il et elle sont à un tournant de leur existence.
Les chapitres vont s’écouler à rebours. Nous allons découvrir des moments clés de leur vie, séparée, à distance, faite d’absence, de silence, de lettres, d’appels téléphonique, le tout comme en marge de leur quotidien, comme une amarre au loin.
Pour se replonger avec plaisir dans les classiques de la littérature ; et pour voyager grâce au pouvoir merveilleux des livres, de ce livre en particulier, dont le personnage principale…
Violette découvre Paris, les éditeurs, les écrivains, se passionnent pour eux, pour leur intelligence, leurs livres, elle se sentira toujours en-dessous, moins bien, moins douée, leur ombre en quelque sorte. Elle viendra à l’écriture un peu par hasard, par le journalisme, puis poussée par Maurice Sachs.Elle sera toujours une femme indépendante, même mariée, même rampante pour récolter un brin d’affection, elle est forte, même pleurant sur l’abandon elle serre les poings. Elle écoute sa douleur pour la dompter, elle s’en délecte, comme elle goûterait toutes les saveurs d’un plat avant de le cuisiner : pour en faire un repas qu’elle pourra dévorer. Pour pouvoir créer.
1860. Une fresque historique du Londres puissant des années de la révolution industrielle (comme la culture du coton) relatant les écrits du livre Le capital de Marx et l’amitié de celui-ci avec Engels. On y découvre un Karl Marx différent de l’image que l’on s’en fait : bourgeois dépensier et vivant au crochet du mécène industriel Engels. Marié à une baronne d’origine allemande, c’est au milieu de tout ce luxe que l’histoire nous révèle l’enfant caché adultérin de Marx, Freddy, adopté par une femme perdue rêvant d’un idéal brisé par la pauvreté de cette époque. Elle connaît la descendance de Freddy qu’elle veut monnayer pour survivre. Refugié, Freddy sera protégé par la femme d Engels Lydia à Ardwick avant de venger sa mère défunte.