Jusqu’ici tout va bien, Gary D. Schmidt

jusqu'ici tout va bien schmidtAu début du livre, rien ne va trop tellement bien pour Doug. Son père est viré de son job, ils doivent déménager pour le trou paumé et nul de Marysville. Comme ils n’ont pas trop d’argent, ils ont une petite camionnette qu’ils bourrent comme ils peuvent, et doivent laisser beaucoup de choses derrière eux. Et emménagent, son père, sa mère, son frère et lui, au Trou à rats.
Le père retrouve du boulot grâce à un pote. Ils sortent ensemble quasi tous les soirs, à boire des bières. Le père, évidemment, est violent, égoïste. c’est une présence sombre, et flippante.
La mère est réservée, en arrière fond, elle fait tout pour que tout tienne. Elle aime ses enfants par-dessus tout. A un sourire merveilleux – quand elle sourit. Et aime les fleurs.
Le frère, Christopher, est une petite brute, qui n’a pas l’air d’aller à l’école, traîne visiblement avec des petits voyous, et s’amuse autant qu’il le peut à frapper, voler, humilier son frère.
Un autre frère, Lucas – à la guerre du Vietnam.
Et Doug. Qui arrive dans cette nulle ville de Marysville. Qui ne sait pas quoi faire de son été.
Puis il se pose sur les marches de la bibliothèque, et ça va être le début du changement de sa vie : il rencontre la malicieuse, futée, et généreuse Lil. Elle trouve un job de livreur à Doug, le petit voyou maigrichon. Il rencontre M.Powell le futé, espiègle, patient bibliothécaire qui l’aidera à dessiner. Parce que… surtout… dans la bibliothèque, Doug découvre les illustrations d’Audubon. Fasciné, aspiré, inspiré par ses illustrations, elles vont lui ouvrir d’originales portes vers les autres et le monde. Doug a maintenant deux passions : Joe Pepitone, le joueur de baseball et les oiseaux dessinés par Audubon. Continuer la lecture

Jeu blanc, Richard Wagamese

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Le Canada des années 60-70.
Saul Indian Horse vit avec sa famille, dans les traditions indiennes, leur monde se rétrécit de plus en plus avec l’invasion des blancs. Enfant, Saul, ne comprend pas tout, aux disparitions de son peuple, de son frère et sa sœur. Il comprend mieux sa grand-mère, ses traditions ojibwés, ses rites, sa proximité avec la nature, ses vieilles histoires.
Mais un jour, Saul n’a plus rien et se retrouve dans un internat chrétien. Maltraitance et racisme sont le lot quotidien des enfants, desquels on essaye d’effacer toute indianité. Seule lumière pour Saul : le hockey sur glace.
Ce sport va l’aider à échapper à l’internat, à retrouver une famille, à s’épanouir, mais aussi à affronter avec de plus en plus de colère le racisme, l’injustice, la violence.
Car, malgré tout, le hockey est un « jeu blanc ».

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Les attentifs, Marc Mauguin

Les attentifs, marc mauguin, robert laffont[Dédicace le jeudi 9 mars 2017, 18h30]

Marc Mauguin aime les tableaux d’Edward Hopper, à les contempler tant et tant que des histoires en sont nées.
A travers douze nouvelles, l’auteur donne vie aux tableaux du peintre américain. Point de départ, une toile, reproduite en début de nouvelle. La suite, Marc Mauguin le tisse, et au fil des mots, met en mouvement les corps, les regards, les pensées dans des atmosphères sensibles, mélancoliques, et incisives à la fois.  Continuer la lecture

The Girls, Emma Cline

the girls cline

[Rentrée littéraire 2016]

Années 60. Evie, 14 ans, vit en Californie. Sa mère passe son temps à se chercher (trucs de baba cools de méditation, yoga, et vie saine) et à chercher un homme.

Evie a une seule amie. Depuis toujours, par convenance. Parce qu’elles n’ont personne d’autre.

Evie s’ennuie. Et croise Suzanne. Jeune fille électrique, rebelle, mystérieuse.

Séduite, attirée, intriguée, les sens à fleur de peau, Evie va chercher à tout prix à revoir Suzanne. Et à rejoindre leur groupe. Continuer la lecture

Tom l’éclair, Paul Vacca.

tom l'eclair, paul vaccaTom est un petit garçon autiste. Aucune émotion n’apparaît sur ses traits. Il s’attache aux faits, aux détails et aux chiffres, plutôt qu’aux autres. Puis il tombe sur un Comic. Le monde des super héros le fascine aussitôt, et il décide d’en devenir un. Pour cela, il va devoir s’intéresser aux autres, les aider, et donc… s’ouvrir au monde.
Le livre de Paul Vacca tient plus du joli conte que de la chronique social, même si quelques éléments très réalistes et durs y surgissent. Beaucoup de tendresse et d’humour sur un quotidien plein d’aventures humaines. L’empathie fonctionne à 200% pour ce petit gars qui veut sauver le monde, que tout file droit, comme il faut. Continuer la lecture