Un homme meurt dans un accident de voiture. La famille, alors, se rend compte, qu’il n’était plus aussi prospère que ça. Son usine de clous (oui c’est drôle !) ne marchait plus tellement. Du coup, la demeure familiale est mise en vente.
Une famille succinctement présentée, mais où Marlen Haushofer glisse déjà des fissures, des troubles.
Après plusieurs échecs d’acheteurs, arrive Betty.
Taiseuse, peut-être malade, le fils est perturbé : il l’apprécie et se sent un peu mal à l’aise en sa présence. En tout cas, elle semble vouloir acheter la maison. Pour la nuit ils l’hébergent dans la chambre d’ami.e.s.
Le récit alors change de point de vue, et plonge dans la tête, les pensées, les frissons de Betty. Dans un tiroir, elle découvre des cartes postales et des photos d’un autre temps. Un autre temps qu’elle a connu. Un monde dont elle ne fait plus partie.
Et alors Betty va faire face à son passé. Comment cette femme a un jour fuit, tout quitté. Comment de la jeune fille élevée par les sœurs, va découvrir qu’elle pose trop de questions, pense trop, n’arrive pas à rentrer dans le moule. Comment la jeune femme va tenter de suivre le chemin tout tracé de l’épouse, la mère, et ne pas s’en contenter.
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Flammes est un roman qu’il faut oser ouvrir, oubliant la séparation du réel et de l’imaginaire et se plonger dedans, pour se retrouver embarquer dans une histoire merveilleuse.
Les femmes d’une famille reviennent à la vie, le corps transformé par le lieu où leurs cendres ont été répandues, font un petit séjour en attendant de « régler quelque chose » et s’en vont.
Après la mort et la brève résurrection de leur mère, Levi, le fils, pense sauver sa sœur, Charlotte, de ce traumatisme en lui fabriquant un cercueil parfait. La sœur s’enfuit, le plus au Sud possible, et finit sur une île d’élevage de Wombat.
Le frère commence une correspondance avec un spécialiste des cercueils, complètement parano, endetté, acariâtre, et solitaire.
Un pêcheur de thon exceptionnel se met à la retraite lorsque son otarie – parce que les pêcheurs ont des otaries comme compagne de pêche – décède brutalement.
Un dieu se balade dans le corps d’un rat d’eau.
Le feu naît et raconte son histoire.
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En 1897, trois hommes partent en dirigeable survoler le Pôle Nord, pour le cartographier du ciel, le photographier, pour y larguer une balise qui marquera leur passage. Seulement, ils s’écrasent. En plein milieu de la banquise.
Trente ans plus tard, on retrouve leurs corps, et les traces qu’ils laissent derrière eux (photos, journaux, tissus…).
Hélène Gaudy raconte aujourd’hui cette histoire, après s’être documentée sur qui étaient ces hommes, ce qu’ils ont vécu, et puis elle a comblé les blancs. Ce livre devient alors à la fois un document sur ces explorateurs un peu fous, rêveurs, ambitieux, et un roman palpitant sur des personnages forts, confrontés à un monde rude.
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Un été caniculaire à Sydney, on parle sécheresse, écologie. Une famille de bourgeois avec plein de petits problèmes. Marie, la mère, divorcée, ne peut plus rester dans la grande et belle demeure familiale. Elle n’en a plus les moyens. Ses trois enfants essayent comme ils peuvent de bien faire les choses, mais avec cet égoïsme naturel de l’enfant qui pense à lui avant de penser à sa mère.
La vente de la maison est un crève cœur pour Marie.
Elle boit beaucoup, depuis toujours, mais là, elle boit encore plus.
Elle sent que sa vie lui échappe, qu’elle n’a plus vraiment le droit de dire ce qu’elle pense, ce qu’elle veut. Qu’elle a été toute sa vie une bonne épouse, une bonne mère au foyer. Le réconfort, elle le trouve dans la culture de son magnifique jardin et dans les ronronnements de Mopoke, sa chatte vieillissante et presque sénile.
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Céline est une femme de 68 ans, issue de la haute bourgeoisie américaine, ayant grandi à Paris puis à New York. Répertoriée dans le bottin mondain, elle est allée à l’école dans l’Upper East Side (quartier huppé), puis s’est tournée vers des études d’art. Choix déjà atypique, elle surprendra tout le monde lorsqu’elle choisira de devenir détective privé. Habitée par sa « passion pour les perdants », comme le constate sa sœur, « elle n’acceptait d’enquêter que pour les causes perdues, celles qui n’auraient jamais pu s’offrir les services d’un détective privé. Céline mettait la main sur les disparus, les introuvables et avait un taux de réussite de 96 %, loin devant celui du FBI ». Céline travaille sur une de ses sculptures – une hermine écorchée regardant sa propre fourrure – lorsque le téléphone sonne.
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