Twisted Tree, Kent Meyers
Dès les premières pages de ce livre, le lecteur est happé par le style de Kent Meyers : Regard subjectif d’un tueur pervers. Dans sa tête. Sa vision. Sa chasse. Pas à pas. Collé à ses pensées glauques, froides comme ce froid qui brûle. Immédiatement c’était sombre, sec, brute, et sans concession gentillette pour humaniser le Monstre.
Le style de Kent Meyers est comme une poignée de terre qu’il te jetterait au visage. T’en as plein les yeux, plein la bouche. Ça picote la rétine et ça envahit le palais. C’est dérangeant d’être ainsi plongée dans une atmosphère pesante et perturbante, et le plaisir de dévorer les lignes, comme si on en redemandait, comme si on était affamé de sensations. (suite…)
La femme qui avait perdu son âme, Bob Shacochis
Une femme est assassinée. Une femme qui se révélera mystérieuse, aux multiples identités. Aux multiples personnalités. Ce livre s'ouvre sur une enquête autour d'elle et de sa mort, pour nous…
Jours tranquilles, brèves rencontres, Eve Babitz
Eve nous conte Los Angeles. Certes il nous a déjà été conté des centaines de fois, et on y retrouvera ce qu'on y connaît : le reflet de ce monde où les lignes de cocaïne s'alignent, les soirées s'enchaînent, le soleil cogne et assèche des corps rompus par le faste. On croise des acteurs, de la jet-set pleine d'excentricité. Eve nous entraîne dans des restaurants incroyables, dans des bars fantastiques, dans des maisons somptueuses. Jours tranquilles, brèves rencontres est le chant d'une sirène qui attire son lecteur dans la torpeur des journées chaudes, où les corps s'alanguissent et se laissent séduire.