Le chemin de sel, Raynor Winn

Moth et Ray sont pourchassés par les huissiers. Ils vont devoir quitter leur maison : «Ne nous voilons pas la face. Nous ne sommes plus les ninjas que nous avions été.»

« Les sacs chargés dans la camionnette, nous avons pris la direction du sud et sommes partis en laissant le passé derrière nous. C’était comme dans un rêve. Rien n’était vrai. Nous tournions le dos à vingt ans de vie de famille, vingt ans de travail, à tout ce qui avait été nôtre : les espoirs, les rêves, l’avenir, le passé. Nous ne nous dirigions vers aucun futur, ce n’était pas un nouveau départ où la vie se serait ouverte devant nous. « 

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La famille de Pantin, Michèle Fitoussi

La Famille de Pantin est comme une madeleine de Proust ou plutôt un gros bon makrout baigné de miel et de soleil. Avec beaucoup de nostalgie, l’autrice évoque cette famille juive tunisienne et plus généralement l’histoire des juifs tunisiens. Ces êtres à la fois arabes et français, tantôt granas tantôt touensas.

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Rien à perdre, Hanneli Victoire

Tout commence par une jeune fille perdue de la campagne et se finit par un jeune homme parisien qui trouve ses marques.
Dans ce roman autofiction, Hanneli Victoire raconte l’ascension, tel un Rastignac queer, d’un jeune homme trans. Entre désillusions et réussites, le narrateur tente de se faire une place dans ce monde pas si facile d’accès. 

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Quand tu écouteras cette chanson, Lola Lafon

On a beau connaitre le journal d’Anne Franck, jeune hollandaise d’adoption déportée quelques mois avant la fin de la guerre on trouvera tout de même un grand intérêt à la lecture du nouveau livre de Lola Lafon. Que représente t-elle pour l’auteur ?

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Play boy, Constance Debré

playboy debré

Précédent Love me tender, Constance Debré raconte  dans Play Boy son quotidien, cette transition de l’avocate aux cheveux longs, hétéro, mère et épouse, à l’écrivaine, lesbienne, cheveux courts, tatouage, et comme célibataire.
Une écriture directe, pour dire les choses avec simplicité, avec une certaine froideur aussi. L’impression que Constance Debré se détache d’elle-même, des émotions, de ses obligations de travail, se libère d’un carcan dans lequel elle ne pouvait plus être elle-même.
Elle raconte l’ennui tranquille de la routine qui s’était installé entre elle et son mari Laurent. Quelque chose de confortable, de rassurant. Qui a été bousculé, légèrement, lorsque son mari l’a trompée. Puis à l’arrivée de l’enfant, petit à petit les choses se sont déplacées. Continuer la lecture