
« Cette beauté, il la recueillait en lui au fil des chemins, il s’en nourrissait. Pourtant il savait qu’un jour elle lui serait retirée »
Lire la suite« Cette beauté, il la recueillait en lui au fil des chemins, il s’en nourrissait. Pourtant il savait qu’un jour elle lui serait retirée »
Lire la suiteAprès Lettre à Nour, Voyage au bout de l’enfance, petit recueil mêlant sensibilité et cruauté, parle de la génération sacrifiée au prix d’une guerre menée par des monstres dépourvus de toute trace d’humanité.
Lire la suiteÀ Misto, petite bourgade de Croatie, ville de pêcheurs tranquille, un soir de septembre 1989, Silva, jeune adolescente, disparaît.
À l’ouverture de l’enquête, toute la ville est affectée, des secrets vont être dévoilés. L’effrontée Silva était-elle impliquée dans du trafic de drogue ? Son petit ami a-t-il appris qu’elle le trompait ? Puis… un témoignage inattendu laisse supposer que Silva a quitté d’elle-même Misto.
Un champ de bataille jonché de cadavres, Rouge savoure sa victoire. Jusqu’à ce qu’elle tombe sur une lettre d’une autre combattante, Bleu.
Au sein d’une guerre corporelle où elles luttent en ennemies, voyageant d’une époque à l’autre pour forcer le destin à faire gagner leur camp, elles vont se laisser des lettres, une correspondance qui deviendra de plus en plus intime, troublante, importante.
Quatre générations de femmes traversent cent ans de guerres intestines au Moyen-Orient dans cette magnifique saga féminine et féministe de Joumana Haddad.
Comment vivre quand tout le monde meurt autour de soi ? Comment avoir une identité quand on est arraché de ses racines par les massacres et la persécution ? Comment aimer quand l’amour est un luxe hors de sa portée ? Comment donner l’exemple quand on est le pire exemple qui soit ? Autant de questions que Qayah, Qana, Qadar et Qamar, les quatre reines aux origines et déchirements multiples, se posent et luttent pour y répondre. On se reconnaît dans chacune d’elles, on partage leurs questionnements, bien qu’amplifiés par un environnement morbide qui peut nous sembler loin. Mais c’est si proche, dans le temps, dans l’espace, dans la tête et dans le cœur. On pleure avec ces femmes, on crie, on mord et on se débat, mais surtout on se bat, on ne se laisse pas faire et on ne tombe jamais, jamais dans le pathos ou la victimisation.
Ces femmes, les femmes, sont les éternelles sacrifiées et oubliées de toutes les guerres. Ici, l’autrice libanaise, à travers le récit romancé de sa propre famille, place sur le devant de la scène l’Histoire, la société et la religion du point de vue des Elles. Enfin. Un roman urgent, essentiel, indispensable.
Editions Actes Sud (2019)
Trad. Arnaud Bihel