Autofiction, Fatima est française d’origine algérienne, issue d’une famille musulmane pratiquante, atteinte d’un asthme sévère qui l’amène parfois à l’hôpital, lesbienne, petite dernière d’une sororité. L’enfant non désirée, la fille qui aurait dû/pû être un garçon, en conflit entre sa croyance et ses désirs, entre les codes et ses envies.
Fatima Daas a un style très beau, qui porte le sens de son livre. Une quête identitaire d’une femme qui ne trouve pas sa place, qui la cherche. Dans la solitude et la peur d’en sortir, la peur de se dévoiler, de se fragiliser.
Dorothy Allison choisit de parler des femmes de sa famille, celles de l’ombre, celles qui se taisaient, cachaient les secrets, et savaient. Agrémenté des photos de sa famille, Dorothy Allison raconte la rudesse, la pauvreté, l’opiniâtreté, la violence, dans lesquelles sa grand-mère, sa mère, sa sœur et elle-même ont vécu.
Un livre-poème, une ode à l'amour absolu, passionné, obsessionnel, et non réciproque. Le portrait d'une femme libre, Lorély, solitaire, magnifique, qui brise les cœurs sur son passage, mais parce qu'elle…
Précédent Love me tender, Constance Debré raconte dans Play Boy son quotidien, cette transition de l’avocate aux cheveux longs, hétéro, mère et épouse, à l’écrivaine, lesbienne, cheveux courts, tatouage, et comme célibataire. Une écriture directe, pour dire les choses avec simplicité, avec une certaine froideur aussi. L’impression que Constance Debré se détache d’elle-même, des émotions, de ses obligations de travail, se libère d’un carcan dans lequel elle ne pouvait plus être elle-même. Elle raconte l’ennui tranquille de la routine qui s’était installé entre elle et son mari Laurent. Quelque chose de confortable, de rassurant. Qui a été bousculé, légèrement, lorsque son mari l’a trompée. Puis à l’arrivée de l’enfant, petit à petit les choses se sont déplacées.
Sarah est une adolescente vivant dans une petite ville du bassin minier. Elle est solitaire, elle fait beaucoup de course à pied, elle aime les filles. Elle se cache. Parce qu’on ne peut pas être lesbienne dans son petit univers. Parce qu’on ne peut pas être différente. Sa mère traque les signes, les traces, et les détruits, humiliant son enfant, l’enfermant, la regardant comme une dépravée. Son père, image absente et invisible, l’homme de maison qui ne dit jamais rien et regarde sa télé. Sa sœur qui est « normale » avec son petit copain et son avenir tout tracé.
Sarah n’a pas grand chose qui la sauve de la chute : la course, la musique, son amie Jasmine, plus âgée, comme une grande sœur réconfortante, la relation ambiguë et à distance avec Rose. Et elle se met à écrire. Mais tout doit être tenu absolument secret. Et quand des choses lui échappent, c’est la violence qu’elle subit.