Arène, Négar Djavadi

« L’histoire de l’humanité est jonchée de vies détruites à cause d’une minute d’inattention ou de négligence, ou d’un évènement sans importance, mais qui fait basculer soudain dans l’horreur. »

Benjamin Grossman enfant des quartiers populaires du nord est de Paris, directeur de BeCurrent, une société de production télé, est projeté dans l’aréne. Avec lui, le présumé voleur de son téléphone portable, mort et tabassé par une flic, les jeunes des quartiers qui revendiquent la mort outrageuse de ce jeune, les leaders d’opinion, les défendeurs des musulmans, une candidate à la mairie de Paris, les communautés ethniques sont les acteurs de l’arène.

Négar Djavadi porte un regard assez incisif et violent sur notre société où toutes les souffrances, le mal et la précarité cohabitent. Un roman explosif ou la fiction dépasse la réalité mais de peu.

Editions Liana Lévi (Septembre 2020)

En dédicace le 3 Octobre à partir de 15/30 à la Librairie Maruani

Prends Garde, Milena Agus & Luciana Castellina

Prends_GardeTrès bonne idée d’associer les deux livres en un : d’un côté, l’Histoire présentée, de l’autre l’histoire racontée.
Découverte de cette période en Italie, où la guerre se termine (39-45), où les anciens ennemis deviennent des amis, et vice versa, où les repères sont perdus. Et où les pauvres paysans sont de plus en plus pauvres pendant que les propriétaires terriens se planquent dans leurs magnifiques propriétés.
Histoire d’une rébellion de paysans. Qui ont des armes (celles qu’ils ont ramené de la guerre) et ont vu et connu tellement d’horreur, que la colère semble être devenu leur principal moteur.

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D’acier, Silvia Avallone

d'acier, silvia avalloneDébut des années 2000. Piombino, en Toscane, fait face à l’île d’Elbe. Piombino, la petite ville ouvrière tourne autour de son usine de sidérurgie. Les hauts fourneaux fondent l’acier sous un soleil écrasant, coupent l’horizon de ceux, noirs de suie, qui travaillent à leurs pieds.

Deux adolescentes de treize ans, Anna et Francesca, sont comme des électrons purs et sensuels dans cet été pesant. Elles sont belles, pétillantes, toujours soudées l’une à l’autre, et ont l’appétit d’avaler le monde. Même si rien ne tombe jamais tout cuit. Car, déjà, elles connaissent les violences, la précarité, la solitude, et le lecteur les suit dans cette ville aux barres d’immeubles grises. Continuer la lecture