Mémoires des maisons blanches, Arnaud Rozan

Pour son second roman, deux ans après « L’Unique goutte de sang », Arnaud Rozan poursuit ses recherches sur l’histoire des noirs américains. Il présente et explore les maisons blanches de l’histoire, du Ghana à Pennsylvania Avenue, en passant le Marais de Fort Prinzensyein,  ou encore Willard Hotel à deux pas de la maison blanche où Martin Luther King a écrit son  discours.

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L’unique goutte de sang, Arnaud Rozan

Dédicace le 6 octobre 2021 à 18h

Le premier roman d’Arnaud Rozan est puissant, noir dur mais essentiel.

Sydney, jeune homme noir est condamné par une famille blanche.
Son crime ? Avoir été pris au piège du désir de deux jumelles.
La sentence ? La pendaison de ses deux sœurs jumelles, la mort de ses parents et une maison brûlée.
Quant à lui , il est défiguré au bord de la mort et sauvé par le shérif de Chattanoga qui cache un secret: l’unique goutte de sang qui coule dans ses veines est noire.

Cette unique goutte pourrait le conduire à la mort. De le savoir pourrait compromettre son avenir. Il se penche sur le sort de Sydney en l’aidant à se reconstruire et à s’instruire. Sydney par les coups reçus demeurent amnésiques et sa rédemption lui permettra de partir s’émanciper dans le nord, vers les états abolitionnistes et progressistes.

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Belle Greene, Alexandra Lapierre

Alexandra Lapierre signe avec Belle Greene un roman historique passionnant ! Concentrant, à nouveau, son étude sur une femme au destin exceptionnel, elle retrace ici la vie de celle qui sera la femme la mieux payée d’Amérique, assistante du magnat JP Morgan puis la première directrice de la Pierpont Morgan Library de New York. Elle participa à la constitution et à l’embellissement de l’impressionnante collection d’ouvrages de ce richissime américain, que son fils ouvrira ensuite au public et léguera à l’université.

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Le chant des revenants, Jesmyn Ward

le chant des revenants ward belfond avisJojo a treize ans, vit avec ses grands parents, sa mère et sa petite sœur, dans un Mississippi encore imprégné de racisme et de ségrégation. Jojo est métis. Sa mère Léonie est noire, belle, pas très futée, et pas tout à fait sortie de l’adolescence… Folle amoureuse de Michael – un blanc de bonne famille – dont elle attend avec fébrilité la sortie de prison.
Jojo affronte le monde avec sérieux, responsabilité et colère. Il prend soin de sa petite sœur, Kayla, qui trouve toujours le moyen de se lover contre lui ou de lui grimper sur les épaules.
Il n’a pas confiance en sa mère, qui se comporte avec trop d’insouciance, et se drogue.
Léonie fait ce qu’elle peut, mais au fond tout ce qu’elle veut c’est son homme. Elle aime ses enfants, mais ne sait pas quoi en faire.
Le grand père sert de parent référent à Jojo. Ensemble, ils discutent, se transmettent les choses. Il est solide, posé, aimant et doux. Mais aussi blessé et meurtrit par un passé douloureux, notamment un séjour au pénitencier où il a vécu et vu des choses affreuses sur lesquelles il ne parvient à mettre de mots.
La grand mère, sorcière chaman guérisseuse, est alitée, rongée de toutes parts par le cancer. Elle tente encore parfois de guider les siens, mais elle cherche au fond à mourir comme il faut. Continuer la lecture

Joséphine Baker, Catel et Bocquet

josephine-bakerCatel et Bocquet ont fait un vrai travail de fond avec la vie de Joséphine Baker. Il n’est pas facile de transmettre 69 ans d’une vie dans 450 pages. Après Kiki de Montparnasse et Olympe de Gouges voici Joséphine Baker.
Elle est née dans le Missouri à Saint Louis en 1906 et  mourra en 1975 à Paris, 13ème, à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière  d’une attaque cérébrale.
Elle sera une icône des années 30, sera chanteuse, meneuse de revue, actrice et une très grande résistante. Continuer la lecture