[Dédicace Rencontre : Samedi 20 octobre]
Un roman en trois parties, qui se croisent, se font écho.
XIXe, Courbet reçoit la commande d’un tableau spécial – qui sera L’Origine du Monde
Années 50-60, Ava Gardner, saoule, droguée, sillonne à 100 à l’heure les rues de Rome. Elle s’ennuie sur le tournage de La Maja Nue.
Fin 90, le narrateur, Jacques, prof d’histoire esseulé, divorcé, qui sent sa vie lui échapper, et décide de prendre une année sabbatique.
Ce qui lit ces trois histoires : Ava Gardner, pendant une de ces nuits à Rome, avec le chef opérateur Giuseppe Rotunno, aurait posé pour des photos reproduisant des tableaux célèbres, dont L’Origine du Monde.
Jacques, adolescent, fasciné par Ava Gardner, l’a toujours gardé dans un coin précieux de ses souvenirs, lorsqu’il apprend cette rumeur, en 1995, lors de l’entrée du tableau de Courbet au Musée d’Orsay. Il décide d’enquêter.
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Après avoir retracée l’histoire d’Achille (Le chant d’Achille, 2011), Madeline Miller nous fait découvrir Circé.
Qui connaît vraiment cette demie-déesse, cette sorcière, cette naïade, qui a absous Jason et Médée, qui a hébergé Ulysse (a eu plusieurs enfants avec lui… en un an ?!), a transformé les hommes en pourceaux ?
Il existe plusieurs versions de Circé, parfois contradictoires. Madeline Miller a donc fait des choix, et a fait de Circé un personnage intense.
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Julia, 14 ans, surnommée Turtle par son père Martin, vit seule avec lui suite à la mort (restée floue) de sa mère lorsqu’elle était bébé. Dans ce bout perdu du Nord de la Californie, au milieu des bois et du varech qui grignotent chaque jour un peu plus les plages, une relation exclusive, destructrice et malsaine, s’est installée entre eux, cachés qu’ils sont dans leur vieille bicoque au haut de la falaise.
Tallent a choisi de bousculer son lecteur. Ou plutôt de lui enfoncer la tête, tout doucement, dans le varech poisseux et froid, jusqu’à toucher le fond pervers et étouffant de son histoire. Mais jamais jusqu’à la noyade ou l’étouffement. Tallent sait faire remonter le lecteur à la surface, lui donner quelques souffles d’air plus ou moins frais, salvateurs en tout cas.
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1er janvier 1973, l’inspecteur Harry McCoy rend visite à Howie Nairn, un détenu qui lui annonce qu’une jeune femme sera assassinée le lendemain.
McCoy enquête sans grande motivation, et lorsqu’il retrouve Lorna, c’est pour assister à son meurtre, en pleine gare routière. Le tueur est un jeune homme qui se suicide sitôt son acte accompli.
Quels liens unissaient ce détenu, cette serveuse et ce délinquant ? La première piste le guide vers une famille puissante de Glasgow, avec laquelle McCoy a un passé tumultueux.
Ambiance froide et humide d’un Glasgow sous la neige, période charnière où la ville voit malheureusement les drogues dures entrer sur le territoire.
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Portrait de la jeunesse groenlandaise. Personnages que l’on découvre chez eux ou à une fête. Récits construits en parties : à chacune son narrateur. Monologues intérieurs puissants. Des histoires d’amour qui se terminent, à décrire avec une violente justesse la mort des sentiments, l’ennui, la colère, le dégoût de l’amour de l’autre. Des histoires d’amour qui naissent, une rencontre à une soirée, une fille magnifique, le « courant passe », l’électricité palpable à chaque mot. Le besoin de fête, d’alcool, de bruits, de mouvements, pour oublier que ce pays est une prison, cloisonne, n’offre pas de perspective, tourne en rond.
La sexualité, le questionnement du genre, fait avec naturel, évidence, mais sans fermer les yeux sur le rejet, parfois, des parents, d’une famille qui nous ferme la porte, et une autre qu’on se crée, avec qui on est soi.
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