Ouvrez les portes du monde grâce à une sélection d’œuvres venues d’ailleurs. Romans traduits, récits de voyage, classiques et nouvelles voix : la littérature étrangère vous invite à explorer d’autres cultures, d’autres langues, d’autres façons de raconter l’humain.
Des États-Unis au Japon, de la Norvège à l’Argentine, chaque livre est une passerelle entre les mondes, un miroir où l’on se reconnaît autant qu’on se découvre.
Betty, fille d’une blanche et d’un indien, dans les années 60, au cœur de l’Ohio. Issue d’une famille nombreuse, elle est la plus mate de peau. Et elle va nous raconter son histoire.
Betty, c’est un roman saga, on suit cette famille, on en découvre les secrets terribles, la solidarité et les rivalités, la vie en milieu rural, le racisme, la beauté et la richesse de la nature. Betty se fait la narratrice, la gardienne des mots, celle qui conjure le sort par des poèmes, ou lance des prières aux aigles. L’écriture comme un refuge, une force, une magie, Betty dresse le portrait de sa famille, avec vitalité, sincérité, et un grand sens de la justice.
Deux récits parallèles se répondent, s’alimentent, se font écho : celui de Mary Treat, scientifique botaniste, et entomologiste célèbre du XIXe siècle, et celui de Willa Knox, journaliste au chômage prise dans les filets d’une vie qui s’écroule. Deux périodes qui se font incroyablement écho avec ce qui se passe aujourd’hui, avec le gouvernement actuel américain.
Tout se passe à Vineland (New Jersey), une ville utopiste, créé par Charles Landis, société utopique sans alcool basée sur l’agriculture et la pensée progressiste. Un lieu où la société aurait du mieux vivre, mais où les inégalités sociales et la fermeture aux idées modernes vont creuser les écarts, au profit du promoteur politicien Landis.
Le parallèle entre Landis et Trump est plus que frappant : la mégalomanie, la fermeture aux théories scientifiques, la priorité aux riches… et l’aveuglement face aux problèmes sociétaux. Les descriptions de l’un, les sous entendus sur l’autre, sont très grinçants.
Un jeune homme, plein de culpabilité après avoir abandonné sa mère atteinte de « démence précoce », revient au bercail. Dans une banlieue de Vancouver, au fond d’une impasse, pas loin de falaises, une ancienne maison abrite cette vieille femme noire. La « folle » qui se balade parfois pieds nus dans les rues, qui parle toute seule, qui oublie que son mari est décédé, que ses fils sont loin.
Lorsqu’il revient, il découvre sa mère oscillant entre lucidité et perte complète d’elle-même. Une jeune femme loge avec elle, Meera, elle prend soin d’elle, la lave, lui fait à manger, lui parle. Une complicité discrète s’est installée entre elles.
Taylor a 18ans, une vieille bagnole, elle part sur les routes pour échapper à la vie toute faite qui l’attend (coincée dans son bled enceinte d’un marmot). Mais rapidement, elle se retrouve responsable d’un bébé. Coup du sort ? Peut-être mais il en faut plus pour l’abattre et Taylor ne désarme pas si vite. Hasards, rencontres, amitiés et chaleur seront le lot de cette aventurière au grand coeur et à la langue bien pendue, jusqu’à ce que la réalité plus dure de la vie la force à faire des choix et grandir à son tour.
Turtle a 6 ans lorsqu’elle est témoin d’un accident insolite près d’un barrage. Avec sa mère, elles sauvent un homme… et deviennent des stars. Fuyant cette soudaine célébrité, elles prennent de nouveau la route. Passé et futur s’entrecroisent, avec l’histoire cherokee de Turtle et des Etats-Unis. La suite de L’arbre aux Haricots ! Poétique et réaliste à la fois. Des formes de phrases autour desquels on s’emberlificote l’esprit, un petit sourire aux coins des lèvres. Parfois une petite larme. Parce qu’il est foncièrement plus triste ce Cochons au Paradis par rapport à L’arbre aux haricots. La pauvreté, les traumatismes de l’enfance qui remontent, la trahison, la séparation, la lutte toujours encore et encore. Sans grand espoir.