Ouvrez les portes du monde grâce à une sélection d’œuvres venues d’ailleurs. Romans traduits, récits de voyage, classiques et nouvelles voix : la littérature étrangère vous invite à explorer d’autres cultures, d’autres langues, d’autres façons de raconter l’humain.
Des États-Unis au Japon, de la Norvège à l’Argentine, chaque livre est une passerelle entre les mondes, un miroir où l’on se reconnaît autant qu’on se découvre.

Céline, Peter Heller

Céline est une femme de 68 ans, issue de la haute bourgeoisie américaine, ayant grandi à Paris puis à New York. Répertoriée dans le bottin mondain, elle est allée à l’école dans l’Upper East Side (quartier huppé), puis s’est tournée vers des études d’art. Choix déjà atypique, elle surprendra tout le monde lorsqu’elle choisira de devenir détective privé. Habitée par sa « passion pour les perdants », comme le constate sa sœur, « elle n’acceptait d’enquêter que pour les causes perdues, celles qui n’auraient jamais pu s’offrir les services d’un détective privé. Céline mettait la main sur les disparus, les introuvables et avait un taux de réussite de 96 %, loin devant celui du FBI ». Céline travaille sur une de ses sculptures – une hermine écorchée regardant sa propre fourrure – lorsque le téléphone sonne.

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Idaho, Emily Ruskovich

Au fin fond de l’Idaho, une femme et un homme, vieillissant.e.s. Ann, douce, aimante, attentionnée, guette avec amour et inquiétude son époux, Wade. Celui-ci a de soudains accès de démence : brutal, violent, il surgit derrière elle et lui écrase soudainement la tête contre la paroi du frigo, sans rien dire. Quelques minutes. Elle ne bouge plus, n’ose rien dire… Wade recule. La regarde. Ne comprend pas ce qu’il vient de se passer. Il sait juste, que, comme son père à son âge, il est en train de perdre la raison. Mais cette violence, Ann sait qu’elle vient d’ailleurs, d’avant, de la vie de Wade quand il était marié avec Jenny et avait deux jolies petites filles June et May. Elle sait le drame terrible qui a fait exploser cette famille. Mais elle ne sait pas pourquoi. Elle ne sait pas vraiment comment. Et cela la hante. La curiosité, la culpabilité, la compassion. Elle veut savoir, elle veut comprendre.

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Circé, Madeline Miller

Après avoir retracée l’histoire d’Achille (Le chant d’Achille, 2011), Madeline Miller nous fait découvrir Circé.
Qui connaît vraiment cette demie-déesse, cette sorcière, cette naïade, qui a absous Jason et Médée, qui a hébergé Ulysse (a eu plusieurs enfants avec lui… en un an ?!), a transformé les hommes en pourceaux ?

Il existe plusieurs versions de Circé, parfois contradictoires. Madeline Miller a donc fait des choix, et a fait de Circé un personnage intense.

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My Absolute Darling, Gabriel Tallent

Julia, 14 ans, surnommée Turtle par son père Martin, vit seule avec lui suite à la mort (restée floue) de sa mère lorsqu’elle était bébé. Dans ce bout perdu du Nord de la Californie, au milieu des bois et du varech qui grignotent chaque jour un peu plus les plages, une relation exclusive, destructrice et malsaine, s’est installée entre eux, cachés qu’ils sont dans leur vieille bicoque au haut de la falaise.

Tallent a choisi de bousculer son lecteur. Ou plutôt de lui enfoncer la tête, tout doucement, dans le varech poisseux et froid, jusqu’à toucher le fond pervers et étouffant de son histoire. Mais jamais jusqu’à la noyade ou l’étouffement. Tallent sait faire remonter le lecteur à la surface, lui donner quelques souffles d’air plus ou moins frais, salvateurs en tout cas.

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Homo Sapienne, Niviaq Korneliussen

Portrait de la jeunesse groenlandaise. Personnages que l’on découvre chez eux ou à une fête. Récits construits en parties : à chacune son narrateur. Monologues intérieurs puissants. Des histoires d’amour qui se terminent, à décrire avec une violente justesse la mort des sentiments, l’ennui, la colère, le dégoût de l’amour de l’autre. Des histoires d’amour qui naissent, une rencontre à une soirée, une fille magnifique, le « courant passe », l’électricité palpable à chaque mot. Le besoin de fête, d’alcool, de bruits, de mouvements, pour oublier que ce pays est une prison, cloisonne, n’offre pas de perspective, tourne en rond.
La sexualité, le questionnement du genre, fait avec naturel, évidence, mais sans fermer les yeux sur le rejet, parfois, des parents, d’une famille qui nous ferme la porte, et une autre qu’on se crée, avec qui on est soi.

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