Ainsi Berlin, Laurent Petitmangin

La seconde guerre se termine enfin. Dans ce Berlin en ruines, il est aujourd’hui temps de reconstruire un monde meilleur. Les résistants Käthe et Gerd peuvent enfin agir en plein jour et s’engagent immédiatement pour sauver leur ville. Käthe, surtout, a de grandes ambitions pour son pays. Elle veut créer une élite allemande, et pour cela va jusqu’à mettre en place un programme pour éduquer les enfants issus des élites intellectuelles, dans un lieu fermé, protégé, secret. Gerd la suit, l’admire pour sa détermination, son patriotisme, mais il fait souvent des aller-retours entre l’Est et l’Ouest de Berlin, il se lie d’une forte amitié avec l’Américaine Liz, et il voit aussi tout ce que le monde occidental a de bon.

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Ce qu’il faut de nuit, Laurent Petitmangin

Un père et ses deux fils. Une vie tranquille, avec ses malheurs, ses petits bonheurs, sa routine. Une vie quand même, où déjà, il faut se battre, résister, affronter. Le deuil de l’épouse, de la mère. Les factures pas toujours faciles à payer. Le coin (en Lorraine) où la vie et l’activité disparaissent.

Mais ce père et ses deux fils, cette petite famille, tiennent. Solidaires, proches, taiseux souvent mais dans le partage.

Jusqu’au jour où le père apprend que l’aîné, Fus, a été vu avec un groupe d’extrême droite. Il n’y croit pas tellement le père, c’est une erreur. Lui toujours de gauche, lui qui a amené ses fils tracter avec lui quand ils étaient jeunes, eux qui ont toujours connu les ouvriers, les employés, les cégétistes…
Fus esquive, noie le poisson.
Sauf que, oui, ils traînent avec ces gens. Ils collent aussi des affiches de Le Pen un peu partout.

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Doux comme la mort, Laurent Guillaume

laurent guillaume doux comme la mort la manufacture de livresRencontre le samedi 11 janvier 2020, 16h

L’histoire commence au Mali, à la prison de Bamako, où le consul général de France vient rendre visite au prisonnier blanc, celui au tatouage de serpent dans le dos, celui qui fait des tractions en plein soleil, celui qu’on surnomme « La Mort ».
Gabriel Milan est emprisonné depuis trois ans, et lorsque le consul lui apprend que son petit ami est mort d’un soi-disant accident de voiture à Paris, il s’échappe, semant les cadavres derrière lui. En quête de réponses, de vengeance et de rédemption, Gabriel Milan va appliquer une justice macabre, laissant des morts entre Paris, Genève et le Mali.

En parallèle, on découvre Marc Andrieu, un flic détruit par la disparition de sa fille, prêt à toutes les méthodes pour retrouver sa piste et la sauver d’elle-même. Lui aussi en quête de pardon et d’une seconde chance, se retrouvera mêler à une histoire bien plus complexe qu’il ne le pensait. Continuer la lecture

L’artiste, Antonin Varenne

artiste antonin varenne manufacture de livresParis, 2001. Un meurtrier assassine les artistes, faisant de ses crimes des œuvres d’art morbides, gores et torturées.
Heckmann, le super flic du moment, issu d’une grande famille, toujours bien habillé, froid, très intelligent, solitaire, est chargé de l’affaire.
Max, homme de la varappe utilisant ses facultés pour laver les vitres des plus hauts bâtiments parisiens, un peu perdu face à une paternité à venir, va être témoin d’une affaire et rapidement mêlé à l’enquête d’Heckmann pour retrouver le serial killer.
S’ajoute à ça le vieux médecin reclus, alcoolique, le faiseur d’anges au passé trouble, et quelques personnages secondaires très finement amenés.

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Né d’aucune femme, Franck Bouysse

ne d'aucune femmeLe livre commence avec Gabriel, le curé de campagne en route pour bénir le corps d’une femme dans un asile. Quelques jours avant, au confessionnal, une autre femme lui a dit de regarder sous les jambes de la morte, et de récupérer les carnets. Gabriel découvre les carnets. Le médecin au comportement suspect.
Gabriel, sitôt rentré, ouvre le premier carnet et découvre l’histoire de Rose.
Dès les premières scènes, Rose est vendue par son père, contre une maigre bourse de pièces, au propriétaire d’une forge.
Elle arrive sur la propriété. L’homme vit avec sa vieille mère, et son épouse alitée, à la porte de la chambre close et interdite d’accès.
Le palefrenier dit à Rose de s’enfuir, vite et loin.
Elle reste.
L’ambiance est posée dès les premières lignes, parce que Franck Bouysse a une écriture qui râpe, qui accroche, qui va droit au but. Des mots simples avec beaucoup de puissance.
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