Portrait de la jeunesse groenlandaise. Personnages que l’on découvre chez eux ou à une fête. Récits construits en parties : à chacune son narrateur. Monologues intérieurs puissants. Des histoires d’amour qui se terminent, à décrire avec une violente justesse la mort des sentiments, l’ennui, la colère, le dégoût de l’amour de l’autre. Des histoires d’amour qui naissent, une rencontre à une soirée, une fille magnifique, le « courant passe », l’électricité palpable à chaque mot. Le besoin de fête, d’alcool, de bruits, de mouvements, pour oublier que ce pays est une prison, cloisonne, n’offre pas de perspective, tourne en rond.
La sexualité, le questionnement du genre, fait avec naturel, évidence, mais sans fermer les yeux sur le rejet, parfois, des parents, d’une famille qui nous ferme la porte, et une autre qu’on se crée, avec qui on est soi.
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Bénédict est professeur de lecture comparée en Suisse. Il enseigne à des étudiants fascinés par son magnétisme et son amour passionné pour les mots et la poésie. Des cours intenses de sens littéral et corporel. A tel point que deux élèves sont bouleversés par ses cours, jusque dans leur identité. Parce que Bénédict est mystérieux.
Et Bénédict retourne au printemps en Iran, son pays d’origine, pour y retrouver sa mère, mais aussi pour y enseigner la littérature. Sauf que pour passer la frontière, Bénédict doit reprendre l’identité qui est inscrite sur son passeport : et voilà que Bénédicte doit se recouvrir du hijab, baisser les yeux face aux hommes, et peser ses mots avant de les prononcer.
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