Ce récit autobiographique se raconte comme un roman initiatique. Un parcours de vie, de la naissance en France à Vitry-sur-Seine, de parents immigrés italiens qui ne parlent pas français.
« Antonia, une femme fière et têtue, s’occupe d’un mari handicapé et de quatre enfants. Pauvre et honnête, elle ne fait pas de compromis et croit au bien commun. Pourtant, elle inculque à sa fille le seul principe qui vaille : ne compter que sur ses propres capacités. Et sa fille apprend : à ne pas se plaindre, à lire des livres, à se défendre, toujours hors de propos, hors de la mode, hors du temps. Mais sa violence, tapie tel un serpent, ne cesse de grandir.
Nous sommes en l’an 2000, les grandes batailles politiques et civiles n’existent plus, seul compte le combat pour affirmer sa place dans le monde. »
Début des années 2000, Bea et Elisa sont deux adolescentes que tout oppose, et qui vont pourtant se retrouver les meilleures amies du monde. Enfin… une amitié vue et décortiquée par Elisa des années plus tard. Bea, la belle, toujours apprêtée, qui pose déjà pour des magasines, qui vient d’une famille aisée, à qui tout semble sourire. Elisa, aux parents divorcés, forcée de quitter la mère qu’elle adore pour aller vivre dans une autre ville avec son père, un informaticien plein de bonne volonté mais avec qui elle ne sent aucune affinité.
Début 20e. On suit deux frères, Lupo et Nicola. L’un, Lupo, sauvage, dur, indépendant, en colère. Il va s’engager dans le mouvement de révolte des paysans qui en ont assez de voir toutes leurs récoltes et revenus finir dans les poches des grands propriétaires. (Révolte qui a très bien été écrite dans le court récit de Milena Agus : Prends Garde) L’autre, Nicola, réservé, lecteur assidu et solitaire, à la santé fragile, vit en dehors du monde, et beaucoup à travers son frère.
Lupo le protège, le bouscule dans ses habitudes, le soutient, le couve parfois trop. Une relation très belle, une fraternité forte et complexe, un amour immédiat, où de garçons fusionnels, ils deviennent des hommes indépendants mais liés.
Aoste. Le sous-préfet Rocco Schiavone se réveille dans un appartement qui n’est pas le sien. Et déjà, ça le met en rogne. Tout comme cette toute petite ville où il a été transféré depuis 9 mois. Lui, le Romain, est puni (on doit savoir le pourquoi du comment dans les précédents livres, mais je ne les ai pas lus), et vit sa routine dans cette petite ville froide et humide. Une enquête lui tombe dessus : disparition d’une ado de 18 ans, fille de riches entrepreneurs. Tout de suite, il sent le truc louche, l’imbroglio pas net.