La famille, Naomi Krupitsky

« Ne parle pas à ceux qui ont les cheveux gominés en arrière ». Ils sont tous de la famille de la Mafia « J’aurais du écouter maman » 

Naomi Krupitsky écrit un premier roman magnifique sur l’amitié entre Antonia, la réfléchie, et Sofia la téméraire, deux voisines presque sœurs de la mafia La Famille ».

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Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan

Un drôle de titre inspirant l’humour, la tendresse, les croyances et les mères juives. Roland naît avec un pied bot (et beau !). Cet handicap l’empêche de marcher et de traîner à quatre pattes. Sa maman Esther s’obstine et parvient à trouver tous les médecins du monde et la femme d’un rebouteux des beaux quartiers pour sauver son fils. Sa thérapie :  rester calme dans un lit corseté et une attelle sur sa jambe pendant 18 mois. 

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Comme un tison sauvé du feu, Meira Barer

[Dédicace le 11 mars 2020 à 17h30, pour une rencontre inoubliable] 

Ecrire pour ne pas oublier, tel est le devoir de mémoire que nous offre Meira Barer. Il a fallu 50 ans pour que les souvenirs soient posés sur des feuilles de papier.

Meira Barer avait 9 mois lorsqu’elle fut raflée le 16 juillet 1942 au Vel d’Hiv. Cachée, rescapée, sauvée, ayant perdu son père et ses grands parents, Meira Barrer, dans son autobiographie bouleversante, nous raconte les étapes de sa reconstruction d’enfant cachée, cette résilience peu commune pour lier bout à bout tous les maillons de sa vie : la séparation, la rage, la réparation, la consolation, l’hébraïsation, la transmission, la filiation et la réconciliation.

Editions les trois colonnes 

Nous n’avons pas vu passer les jours, Simone Schwarz-Bart et Yann Plougastel

En 1959, André Schwarz-Bart, juif d’origine polonaise, orphelin et résistant de la Deuxième Guerre mondiale, remporte à la surprise générale le prix Goncourt pour son exceptionnel premier roman, Le dernier des justes. Quelques jours plus tôt, il rencontre l’amour de sa vie au détour d’une rue parisienne : Simone, métisse guadeloupéenne, qui deviendra son épouse, sa muse et sa co-équipière jusqu’à la mort du premier, en 2006.

A eux deux, ils vont écrire une œuvre magistrale, malheureusement inachevée, qui rejoint avec une évidence effrayante les souffrances pluri-centenaires de deux peuples : pogromes et Shoah pour les Juifs, traite et esclavage pour les Noirs. Mais ce ne sera pas du goût de tout le monde, notamment des premiers concernés…

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Le ghetto intérieur, Santiago H. Amigorena

Vincente , d’origine polonaise s’installe à Buenos Aires à la fin des années 20.Laissant sa mère et son frère, il assiste de l’autre côté de l’Atlantique à la montée du fascisme, au quartier juif devenu un ghetto. Vincente au fil des pages sombre dans le silence .De son exil, il ressent culpabilité, incapacité à agir, à délivrer sa famille de la barbarie qui les attend. Des rares lettres qu’il reçoit de sa mère, Vincente ne peut  ressentir que sa propre impuissance allant jusqu’au désir de mort. Santiago H. Amigorena décrit avec justesse les sentiments dévorant de tristesse  d’un homme enfermé dans le silence de plus en plus noir, si loin, à l’abri mais complètement désarmé.

Edition P.O.L (2019)