Lucy est en rémission d’un cancer des seins. Elle a décidé d’avoir des implants mammaires, et sans savoir pourquoi les demande d’une ou deux tailles plus grande qu’avant. Après une lutte contre la maladie, les traitements, son corps malmené, elle ne se reconnaît plus, et ses nouveaux seins attirent des regards qui la troublent. Elle s’est perdue.
Un jour, elle sauve une pieuvre, dans l’accident elle perd ses deux seins siliconés. Après une séance de psy, elle passe devant un salon de tatouage, et au lieu de se refaire faire des seins, elle décide de se faire tatouer des pieuvres sur le tout le torse.
Le personnage central de ce roman est la place Tahrir au Caire, en 2011. Nous sommes en plein printemps arabe. Une foule de personnages, de toutes origines et de diverses…
La Sardaigne. Le livre démarre sur un crime rituel au milieu de nulle part, une nuit d’orage. Un corps de femme prostrée, comme en prière, une peau de mouton recouvrant son corps nu, un masque de tête de bœuf en bois sculpté sur le visage.
Cagliari, petite ville assez calme. Un nouveau service est créé au sein du commissariat : les affaires classées, non résolues.
Naples 1946. Les enfants de la guerre vivent de petits riens, de chaussures trouées et de quelques trésors cachés dans des boites rouillées. Le destin d’Amerigo Speranza va changer.…
Autofiction, Fatima est française d’origine algérienne, issue d’une famille musulmane pratiquante, atteinte d’un asthme sévère qui l’amène parfois à l’hôpital, lesbienne, petite dernière d’une sororité. L’enfant non désirée, la fille qui aurait dû/pû être un garçon, en conflit entre sa croyance et ses désirs, entre les codes et ses envies.
Fatima Daas a un style très beau, qui porte le sens de son livre. Une quête identitaire d’une femme qui ne trouve pas sa place, qui la cherche. Dans la solitude et la peur d’en sortir, la peur de se dévoiler, de se fragiliser.