Au fil de nos lectures, nous vous faisons partager nos coups de cœurs. A travers nos avis, que ce soit en romans, en bd, en jeunesse, en policiers… nous espérons susciter votre curiosité et votre envie.
Un manga doux-amer, où l’enfance laisse place à l’adolescence…
En rentrant au collège, voici venu le temps de grandir et d’abandonner les jeux d’enfants. Les camarades de Mizutani l’ont bien compris et chaque jour la sépare un peu plus d’eux. Le dimanche, l’appréhension de la semaine suivante grandit en son cœur. Un jour, elle croise Tsukino, un garçon discret aux yeux dont « la clarté dépasse tout ce qui existe en ce monde ». Dès lors, l’univers si gris autour d’elle reprend des couleurs et c’est le sourire aux lèvres qu’ils se promettent de se retrouver tous les lundis soirs, en secret, dans la cour du collège.
Joe Lampton n’en peut plus de sa petite ville mortifère, Dufton. Ville ouvrière en plein déclin depuis que l’usine qui faisait vivre les 3/4 de la ville a fermé. Tout lui semble gris, sans avenir, les gens y sont pour lui des « zombis » dénués de cette vie qu’il sent encore vibrer en lui. Il décide de partir à Warley, où il a décroché un poste de fonctionnaire. Son but : se faire un nom, connaître l’opulence, fréquenter la haute bourgeoisie.
Après la claque Homo Sapienne, premier roman vif, tranchant, contemporain, j’attendais un nouvel ouvrage de Korneliussen avec impatience. Et voilà qu’enfin arrive La vallée des fleurs.
La narratrice est une jeune femme intelligente, inuite, qui vit au jour le jour sa vie et son histoire amoureuse avec Maliina. Acceptée à l’université au Danemark, elle est à la fois ravie d’échapper au cocon familial très protecteur et inquiète à l’idée de laisser sa petite amie au Groenland.
En quelques allers-retours entre le Groenland et le Danemark, l’autrice tisse un récit introspectif, où les sentiments ont une place prédominante. Confrontée à la solitude, l’angoisse de la narratrice gagne de plus en plus de terrain.
Lors d’une réunion de travail, Sarah rencontre Karim. Pour elle, c’est aussitôt une attirance qui touche à l’irrationnel, à l’instinct. Seulement, il vit en France, est un peu plus âgé, et marié. Tout aurait pu s’arrêter là pour cette femme algérienne. Mais Karim est également troublé. Le couple va vivre dans l’ombre des rues d’Alger, puis de Paris, dans l’intimité des restaurants isolés et des chambres d’hôtels discrètes, une relation amoureuse sinusoïdale.
Mina Namous situe son histoire dans une Alger de 2013. Les femmes, si elles paraissent libres, vivent perpétuellement avec le danger. Elles ne doivent pas rentrer tard le soir, ne doivent pas être vue avec un homme, ne doivent pas porter des vêtements trop voyants… Sarah s’en accommode, c’est son pays, sa ville, elle l’aime, et malgré ces restrictions (qu’elle parvient à contourner), elle s’y sent bien.
1714, dans un petit village proche du Mans, Adeline Larue rêve de voir le monde. Sa condition de jeune femme l’en empêche et son mariage semble inévitable. En dernier recours, elle en appelle aux créatures de la nuit pour sceller un pacte, à double tranchant. Elle obtient l’immortalité… mais ne peut laisser de traces sur le monde, tel un fantôme à travers les siècles : jamais personne ne pourra se rappeler de son nom, de son histoire ou de son visage. Aussitôt rencontrée, aussitôt oubliée.
Après des années d’errance, Addie perçoit plus finement les limites de son pacte : elle vit au mieux ses rencontres avec les artistes de chaque époque, découvre langues et cultures du monde entier – avec leurs lots d’émerveillements et parfois d’horreurs – jusqu’à arriver à New York.
Et après 300 ans, sa présence éthérée devient plus tangible : un jeune libraire la reconnait. Une question la taraude : pourquoi ? (suite…)