À Breathed, ville d'Ohio, dans les années 80, un procureur, Autoptsy Bliss, qui est un homme bon, juste, un peu rêveur, exerce son métier avec droiture. Il se pense comme un filtre pouvant freiner, voir arrêter le Mal. Seulement.. l'humain est toujours plein de ressources lorsqu'il s'agit d'être mauvais, et Autopsy se retrouve marqué par certaines affaires. À tel point qu'il à les appréhender personnellement, pour pouvoir mieux les comprendre et lutter contre. Jusqu'au jour où il décide d'inviter le diable. Lorsque celui-ci se présente à Breathed, c'est sous les traits d'un jeune garçon noir de 13 ans.
Autofiction, Fatima est française d’origine algérienne, issue d’une famille musulmane pratiquante, atteinte d’un asthme sévère qui l’amène parfois à l’hôpital, lesbienne, petite dernière d’une sororité. L’enfant non désirée, la fille qui aurait dû/pû être un garçon, en conflit entre sa croyance et ses désirs, entre les codes et ses envies.
Fatima Daas a un style très beau, qui porte le sens de son livre. Une quête identitaire d’une femme qui ne trouve pas sa place, qui la cherche. Dans la solitude et la peur d’en sortir, la peur de se dévoiler, de se fragiliser.
Sarah est une adolescente vivant dans une petite ville du bassin minier. Elle est solitaire, elle fait beaucoup de course à pied, elle aime les filles. Elle se cache. Parce qu’on ne peut pas être lesbienne dans son petit univers. Parce qu’on ne peut pas être différente. Sa mère traque les signes, les traces, et les détruits, humiliant son enfant, l’enfermant, la regardant comme une dépravée. Son père, image absente et invisible, l’homme de maison qui ne dit jamais rien et regarde sa télé. Sa sœur qui est « normale » avec son petit copain et son avenir tout tracé.
Sarah n’a pas grand chose qui la sauve de la chute : la course, la musique, son amie Jasmine, plus âgée, comme une grande sœur réconfortante, la relation ambiguë et à distance avec Rose. Et elle se met à écrire. Mais tout doit être tenu absolument secret. Et quand des choses lui échappent, c’est la violence qu’elle subit.
Un coin perdu, pauvre, une réserve. On ne sait pas où. On sait l’isolement, le huis clos d’une petite ville, les rumeurs qui vont avec, les regards en biais. Il y a la forêt, immense et belle, encore imprégnée de mystère, de sombre, de magie. Il y a les blancs et leur machines à déforestation acharnée. Il y a le lycée. Il y a la grosse autoroute qui traverse la ville. Il y a le Hollywood, le bar où les ouvriers viennent boire plus qu’il ne faut.
Et Nita. Qui s’ennuie un peu. Qui rêve de la prendre cette autoroute. Qui a sa vie monocorde. Puis débarque Lucy. Avec son père, ils emménagent dans l’ancienne caserne de pompiers. Ils viennent de la ville. Lucy est solitaire. Elle ne parle à personne, et personne ne lui parle vraiment. Ni les blancs ni les indigènes. Lucy est double. Elle a toujours dans son sac une tenue de rechange, une jupe très courte, un tee shirt moulant, du maquillage. Loin du regard de son père, elle se métamorphose. Et elles parlent aux hommes. Ou les hommes lui parlent. En tout cas… très vite sa réputation est faite. Mais Nita est aimantée, intriguée. Parfois Lucy va dans la forêt. Un jour elle l’y entraîne et lui montre d’étranges symboles suspendus dans les arbres. Nita ne comprend rien. Lucy retourne à sa solitude. Puis… des hommes, blancs, se font agresser par une immense, poilue, puissante, bestiole. Comme un être de la forêt, il déchiquète et disparaît dans l’obscurité. Puis… un jour Lucy disparaît. Panique. (Il arrive que ce soit des indigènes qui disparaissent, mais ça, tout le monde s’en fout.) Une blanche. Il faut la retrouver. Retrouvée. Violée. Muette. On accuse l’indien.
L’histoire commence au XVe siècle au Japon. Un petit village de montagne et de forêt, qui vit grâce au commerce du bois récolté par les bûcherons. Seulement, une partie de la forêt est un territoire sacré, celui des dieux, des esprits, des yokaï. Ils n’y vont jamais… sauf… qu’un jour ils s’aventurent trop loin. Hikari est une yokaï, une chasseuse, une renarde. Dans son clan, c’est celle qui rapporte toujours le plus de nourriture. Mais elle est rebelle, et surtout très curieuse de ces humains en contrebas.
L’histoire continue au XXIe siècle. Mina est une adolescente réservée et solitaire. Perturbée par son don, qu’elle vit comme une malédiction (elle peut voir les esprits et les fantômes), elle lutte chaque jour pour trouver la paix intérieure. Mais un jour, Natsume, la jolie et pleine d’assurance, déléguée de classe, va l’entraîner dans une chasse au tueur de Yokaï. En sa compagnie, elle va alors découvrir un monde parallèle à celui des hommes, un monde où son don trouve enfin un sens.