Patte blanche, Kinga Wyrzykowska

Les Simart-Duteil est une famille de bourgeoisie française, vivant dans une grand propriété de Normandie.
Quand le roman commence, ils font la une des faits divers : les Simart-Duteil vivent enfermés dans leur maison, celle-ci transformée en forteresse ultra-sécurisée.
Qu’est-il arrivé à cette famille bien sous tous rapports ?

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Tout ce qui est à toi brûlera, Will Dean

Jane tente de fuir de chez elle. Dans une campagne où les champs s’enchaînent à perte de vue, elle avance cahin-caha, une cheville cassée. Son mari Len la rattrape. La ramène chez lui. Comme s’il ne s’agissait que d’un sac de pommes de terre.
Jane n’est pas son nom. Son vrai nom est Thanh Dao. Cela fait plusieurs années qu’elle vit avec Len. Séquestrée, mutilée, ses journées sont planifiées par son mari, et jamais elle ne doit se rebeller, rater son plat préféré, ou poser trop de questions.

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Seule en sa demeure, Cécile Coulon

Aimée, jeune fille de bonne famille, épouse Candre. Orphelin, déjà veuf, mais encore jeune, il semble être le mari parfait : pieux, calme, riche, courtois.
Aimée quitte donc les siens à bord de la calèche qui l’amènera, une trentaine de kilomètres plus tard, en plein coeur du Jura, à la demeure Marchère. Une apparente courte distance, sauf que le voyage à cheval reste long, et le domaine Marchère est un lieu loin de tout, très grand, où vivent seulement Candre, sa nourrice gouvernante Henria et son fils Angelin – un muet mystérieux qui se dissimule aux abords du parc.

 De ce mariage arrangé, Aimée, qui peine à trouver ses marques, apprend à aimer Candre. En quête d’un héritier,  Candre est tendre avec son épouse.Tout semble bien se passer, Candre ne brusque pas sa nouvelle femme, il est doux et attentionné ; mais il est aussi assez distant et ne cherche pas à faire connaissance avec sa nouvelle épouse. Henria se comporte comme une bonne gestionnaire, attentive, un peu brusque et protectrice.

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Le temps qu’il fait à Middenshot, Edgar Mittelholzer

Middenshot, une petite ville où il pourrait ne rien se passer. Mais, dès le départ, l’auteur crée une ambiance étrange, soumise aux bourrasques, où forcément… les secrets vont se dévoiler.

Il y a Mr. Jarrow, qui depuis un accident, est convaincu que sa femme est morte, et ne s’adresse à elle qu’à travers des séances de spiritisme, accompagnée de sa fille Grace.

Grace, d’une bonne trentaine d’années, vit toujours avec ses parents, lien solide et monocorde entre ses deux parents. Elle prend sur elle et supporte les manies morbides et les remarques acides de son père, se permettant quelques rêveries à propos de son voisin, le cinquantenaire Mr. Holme.

Mr. Holme, ancien policier, ne serait pas contre un peu de compagnie, et la tranquille Grace Jarrow ferait certainement une bonne compagne, mais il passe tant de temps, et presque tout son argent, à entretenir ses serres, et à attendre la floraison d’une orchidée exotique.
Et puis, il y a Hyacinthe, la jeune femme pulpeuse et brusque qui vient faire le ménage chez lui…

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Barbès trilogie, Marc Villard

[Marc Villard sera présent au salon Paris Polar 2019 – samedi 23 et dimanche 24 novembre – mairie du 13e]

Trois courts romans noirs au cœur du quartier de Barbès, entre la fin des années 1980 et le début du XXIe siècle, où l’incontournable détective solitaire et désabusé est incarné par un éducateur de rue et où les criminels se confondent avec les victimes. Grandiose.

Tramson est un éducateur de rue qui sévit à Paris, dans le célèbre quartier bigarré de Barbès. Son travail ? Tenter dans la mesure du possible de maintenir les adolescents et jeunes majeurs dans le droit chemin en leur évitant la prison et leur trouvant des boulots honnêtes. Entre la came, la prostitution, les règlements de compte et les meurtres passionnels, l’éducateur a du pain sur la planche. Ce n’est pas toujours simple, et les moyens employés pas toujours très légaux. Mais il est bien aidé par sa clique, des jeunes qu’il garde sous son aile et des figures du quartier, notamment Abdullah, imam égrillard à la tête du tribunal populaire qui « rend la justice tous les lundis matin ».

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