Dans ce tome, Titeuf a deux amoureuses, et l’une d’elle lui dit qu’il est temps de grandir. Pour garder son amour – et artificiellement celui de l’incontournable Nadia (mais là y’a un petit couac d’incohérences, même pour Titeuf) – il va tout faire pour se transformer en Adolescent (les poils, les boutons, le corps avachi, les grommellements…)
Et faut reconnaître que ça fonctionne. Son langage (j’aime ses inventions d’expressions), sa gestuelle, les idées farfelues de ces gamins qui comprennent tout de travers, la relation aux parents, aux filles, aux profs.
Tout l’univers colle.
Et les planches s’enchaînent avec un rythme soutenu, pleines de rebondissements, et dans des cadres posés, classiques, qui vont à l’essentiel : Titeuf est un idiot adorable et impertinent.
Après.
Rien de nouveau (et j’entends déjà la déception des lecteurs qui s’imaginaient que Titeuf avait, enfin, grandit). Mais ça reste très efficace, ça fonctionne à l’affect et à l’anecdote. Il joue dans sa catégorie, et il joue bien.
Éditions Glénat (27.08.15)