
On s’immerge dans cet univers glamour et tendre, bercés par une belle écriture qui donne vie à tout le décorum de Los Angeles.
Le ton et les récits du livre délivrent une réelle empathie pour les personnages perdus, Eve Babitz ne nous dévoile pas l’envers du décor sombre, tortueux et cynique de cette ville (comme peut le faire Bret Easton Ellis dans Moins que Zéro par exemple) et n’adopte pas non plus l’attitude légèrement désabusée, mélancolique et aux illusions perdues alors que la fête bat son plein (comme le maîtrise si bien Francis Scott Fitzgerald dans Gatsby Le Magnifique). Eve Babitz a un peu de tout ça, mais elle a surtout sa propre voie. Elle aime cette vie, ces gens, elle s’y meuve avec grâce et beaucoup de charme. Elle met en avant la force des relations humaines, sans jamais tomber dans le trop psychologique.
Elle donne furieusement envie de la suivre dans les rues de cette ville qu’elle a su rendre si humaine !
Editions Gallmeister.