Askja, Ian Manook

askja ian manookUn décor de cendre et de lave figée par le temps, sombre et mystérieux, Kornelius l’inspecteur aux allures de troll vient enquêter sur un crime. Seulement, à son arrivée, pas de corps. Il devait y avoir une femme nue, rousse, étendue, du sang. Rien.
Un peu plus loin, près de Reykjavik, au fond d’un cratère endormi, haut lieu touristique, une culotte rouge, un tesson de bouteille, et du sang. Toujours pas de corps.
Empêtré dans ces mystères, se rajoute un sniper qui canarde les lieux touristiques et effraie les vacanciers. Ces trois enquêtes ont probablement un lien. Lequel ?

Ian Manook pose très très bien le décor, les coins désertiques, sauvages, de lave, de sombre, de l’Islande. Les bains chauds où les corps se délassent. Les lieux touristiques atypiques avec carcasse d’avion sur une plage de sable noir. … On croirait se balader dans cette Islande lointaine.
Il rajoute quelques anecdotes historiques, sociologiques, qui épaississent le trait.

L’enquête est un imbroglio de fils qui se démêlent petit à petit, sans jamais que l’on sache où tout cela va mener. Et la résolution n’est pas du tout décevante.

Petit bémol avec les personnages qui ne parviennent pas à convaincre totalement, semblant construits d’après une charte du polar (policier bourru, écorché par la vie, borderline, mais génial dans son domaine, par exemple).
Mais embarqué dans l’enquête, on oublie vite cette petite gêne, et à chaque nouvel élément, nouveau personnage, nouveau rebondissement, on est surpris, et impatient de voir où tout cela va nous mener.

2019 (ed. albin michel)

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